Fausse bombe sur un vol Air France : l'ex-policier gardé à vue relâché

Si c’est une plaisanterie, elle est de bien mauvais goût. Une fausse bombe en carton a été retrouvée dans les toilettes d’un avion Air France dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 décembre. L'alerte a valu aux 473 personnes à bord, un atterrissage d’urgence à Mombasa au Kenya, afin d’évacuer l’appareil. L’ensemble des passagers est finalement arrivé lundi 21 décembre au matin à Paris avec un autre vol. Après cet incident, la compagnie a décidé de porter plainte contre X. Un homme a été placé en garde à vue avant d'être relâché dans la soirée du 21 décembre.

"L'état actuel des investigations ne justifie plus le maintien de la garde à vue", a précisé à l'AFP le parquet de Bobigny, qui "poursuit son enquête".

Âgé de 58 ans, cet habitant de la Réunion avait été placé en garde à vue dès son arrivée à Paris lundi matin. Il se présente comme un ancien policier à la retraite, aujourd’hui expert en graphologie. C’est lui qui a découvert la fausse bombe dans les toilettes du vol Air France entre l’île Maurice et Paris. Les enquêteurs français ont voulu vérifier si c'est également lui qui a construit le système fait de bouts de cartons et de deux minuteurs. Selon l'équipage, le quinquagénaire avait fait de nombreux allers-retours aux toilettes pendant le vol et était soupçonné d'y avoir introduit les éléments de l'objet suspect a confié à l'AFP, une source policière. 

Pour ces faits d'entrave à la navigation dans un aéronef et mise en danger de la vie d'autrui, l'homme risquait cinq ans de prison ferme et une amende colossale pour tous les frais engendrés par le déroutement de l’avion. Pour information : une minute non prévue passée sur le tarmac d’un aéroport coûte environ 4.000 euros.