Fac de médecine : il n'y aura pas de tirage au sort en Île-de-France, assure le rectorat

L'administration et les ministres montent au créneau après l'information qu'ils jugent "malveillante" publiée par "Le Monde".

Des étudiants en médecine devant leurs examens (illustration)

Crédit : AFP

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Hors de question de tirer au sort les étudiants qui feront des études de médecine en Île-de-France. Voilà le message que répètent en chœur les ministres et le rectorat depuis l'annonce de cette mesure contestée. Le rectorat a réagi ce jeudi 5 mai à l'information publiée dans Le Monde selon laquelle "les étudiants en médecine franciliens seront choisis par tirage au sort".

"Pour la première fois, le rectorat de Paris a fixé une une capacité limitée en Île-de France" en première année commune aux études de santé, poursuivait le quotidien en citant le service interacadémique d'affectation des étudiants en première année d'études médicales et odontologiques (Sadep). Dans leur communiqué, les services du rectorat se sont montrés très clairs : "Tous les bacheliers d’Île-de-France pourront suivre les études de leur choix". Les université franciliennes se sont effectivement réparti 7.500 places pour l'an prochain mais "ce nombre pourra évoluer si nécessaire", assure le rectorat.

"Il n'y a pas plus stupide"

L'annonce du Monde a très vite suscité de vives réactions de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl). Celle-ci dénonçait une mesure qui "revient à laisser le destin de milliers de lycéens entre les mains du hasard". Au gouvernement, où l'on ne souhaite pas attiser la colère des étudiants, le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon, a lui aussi réagi rapidement et fermement : "Je ferai tout pour que le tirage au sort pour accéder en première année de médecine n’existe jamais", explique-t-il dans Libération en ajoutant : "Il n’y a pas plus stupide comme moyen de sélection surtout pour accéder à des filières très sélectives." Najat Vallaud-Belkacem parle même d'information "malveillante" transmise au Monde.

Dans tous les cas, le nombre de places fixé à 7.500 ne devrait pas affoler les bacheliers. Comme l'explique le rectorat, il y a eu "environ 8.000 en premier vœu" pour la première année de médecine cette année, soit autant que l'an dernier. Mais "les 8.000 demandes évoquées seront in fine moins nombreuses", précise-t-on du côté de l'administration. "Certains élèves de terminale qui ont dans un premier temps demandé à accéder à la première année de médecine vont finalement décider de changer d'orientation" et "certains élèves de terminale vont malheureusement rater le bac". La nouvelle répartition au sein des universités devrait donc être suffisante.

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