Il est question de transport dans la presse magazine cette
semaine du 29 mai. "Bike is the new golf", le vélo c'est le nouveau
golf. Cette phrase, on la doit à Geoffroy Roux de Bézieux, poids lourd du Medef
et cycliste accompli. Une phrase qui en dit longtemps sur la mutation de la
petite reine.
Le vélo en classe affaires, enquête cette semaine du supplément
week-end des Échos sur cette tendance du vélo bobo, ces pelotons de cadre sup',
d'avocats, de banquiers qui s'entraînent ensemble autour de l'hippodrome de Longchamps,
dans la vallée de Chevreuse voire dans les mythiques cols alpins ou pyrénéens. "Plus
qu'une mode, nous dit l'article, c'est une nouvelle culture et même un nouveau
business qui se développe autour d'un sport devenu soudainement ultra chic".
Parce que pour la population qui vieillit et qui souhaite
rester active et en forme, le vélo est
une aubaine, parfois même une nouvelle religion car il s'agit d'un sport porté,
donc non traumatisant pour les
articulations. "Les marathoniens d'aujourd'hui sont les cyclistes de
demain", prédit un fabricant de GPS pour sportifs.
En France, +20% d'adhérents en 10 ans à la fédération de
cyclisme et un marché du cycle en progression constante. Il s'est vendu l'an
dernier trois millions de vélos dans l'Hexagone contre deux millions de
voitures. Mais surtout le prix d'un vélo lui aussi est en progression
constante, plus de 1.200 euros en moyenne pour un vélo de course mais on peut
aller jusqu'à 10.000 euros et il y a des clients. "Si tous les CSP+ ne peuvent
pas s'acheter une Ferrari, tous pourront une fois dans leur vie s'offrir un vélo
à ce prix-là", dit un équipementier. Le potentiel est tel que la marque de ski Rossignol
a même décidé de se lancer dans le deux-roues.
Le phénomène a d'abord été observé en Grande-Bretagne, un
chiffre qui ne trompe pas : la fédération de golf a perdu des milliers de
membres pendant que celle de cyclisme a vu ses rangs grossir à vitesse grand V.
Restons en classe affaires mais dans l'avion cette fois. "Le juteux business du champagne en avion", c'est l'enquête de la Revue du vin de France du mois de juin, sur ce marché très disputé avec l'essor des grandes compagnies asiatiques et moyen-orientales.
L'avion est devenu une vitrine extraordinaire, et les
grandes maisons se livrent une bataille sans merci pour être référencés et
toucher les voyageurs de la classe business, qui une fois au sol deviennent des
clients potentiels. Les compagnies aériennes jouent le jeu et forment même leur
hôtesses et stewards afin qu'ils sachent expliquer aux passagers en quoi le
goût du champagne est différent à 10 km d'altitude puisque la pression atrophie
notre palais.
C'est la Revue du
vin de France qui nous raconte aussi une toute autre histoire, dans le
bordelais cette fois. Grosse polémique dans l'appellation Cadillac où un
viticulteur vient de perdre 80 hectares, parce qu'ils ont été préemptés par la
mairie de Langoiran pour construire... un crématorium ! Il sera édifié en haut
d'une colline qui est l'un des plus beaux points de vue de Gironde, le
viticulteur avait d'ailleurs massivement investi dans ce qu'on appelle l'œnotourisme, Investissements qui seront réduits en cendre, si l'on peut dire, si le bâtiment
funéraire sort de terre. Il a saisi la préfecture qui doit trancher d'ici 10
jours.
Et un anniversaire pour finir. La revue trimestrielle WE Demain fête ses cinq ans. La revue qui raconte l'avenir autrement est en
kiosque ce week-end avec une belle
couverture signée Enki Bilal. On y découvrira peut être le moyen transport
tendance de demain, le micro-scooter, un engin électrique entre deux-roues classiques et trottinette
qui peut faire 40 km à une vitesse de 25 km/h, le truc est pliable et ne pèse
pas plus de 20 kilos, comptez entre 600 et 3.000 euros, moins cher qu'un vélo !
Un peu plus loin, une super-enquête "Chéri, j'ai
rétréci les gaufres". C'est LA tendance culinaire du moment, la tiny food, qui consiste à cuisiner mais en
miniature, un art culinaire à part entière avec ses chefs, ses recettes. Par
exemple : un œuf de caille, cinq grammes de farine un dé à coudre d'eau et une pincée de sel, vous mélangez tout ça
dans un saladier de poupée, vous faites cuire dans une poêle de dînette sur un
fourneau de poupée chauffée avec une bougie, et boum, une galette bretonne ! Quel
intérêt ? Il paraît que regarder ces vidéos, ça nous transporte après une
journée stressante ça fait du bien, on vit une époque formidable !