Euro 2016 : l'incroyable popularité du tournoi est-elle artificielle ?

REPLAY – L'Événement sportif début ce vendredi 10 juin avec le match d'ouverture de la France face à la Roumanie, alors que la ferveur populaire n'a jamais semblé aussi forte.

Le public lors du grand concert de lancement de l'Euro 2016, à Paris le 9 juin 2016

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

L'incroyable popularité de l'Euro est-elle artificielle ?

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On refait le monde avec :
Xavier Couture, producteur
Joseph Macé-Scaron, président du comité éditorial de Marianne
Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro
Paolo Levi, correspondant italien de l'agence de Presse Ansa

La France, dans son stade, affronte la Roumanie en match d'ouverture de l'Euro 2016, ce vendredi, alors que l’événement sportif sera présent sur tous les supports, des réseaux sociaux aux médias traditionnels jusque, bien entendu, dans les stades.

Joseph Macé-Scaron, qui affirme "aimer le sport" et "faire du sport", estime qu'il s'agit d'une "fête obligatoire" et que le football se voit attribuer "des valeurs qu'il n'a pas". Le journaliste n'hésite d'ailleurs pas à parler d'une "dictature du foot" et d'une "émotion imposée". Mais Xavier Couture, qui fait valoir qu'il "aime le foot depuis [sa] plus tendre enfance, le contredit.

Il pense, pour sa part, que c'est "le sport le plus pratiqué au monde", ce qui explique cette popularité dont il jouit, et que ses représentants sont "les élites sont les plus exceptionnelles de tous les sports confondus". Il va même jusqu'à dire que "pour arriver au sommet" du football, "c'est bien plus difficile que dans tous les autres sports".

Un sport fédérateur

Bien plus neutre que ses deux interlocuteurs, Guillaume Perrault avoue ne s'intéresser à "aucun sport" mais affirme que "ce genre de rencontres qui suscite un grand enthousiasme a toujours existé" et il rappelle que la France a "accueilli les Jeux Olympiques en 1924 et là encore, pendant un mois, les Français étaient passionnés". Selon lui, aujourd'hui, "la différence, c'est qu'il y a une telle omniprésence des médias audiovisuels que vous ne pouvez pas y échapper". "Je trouve que vous exagérez" affirme Paolo Levi, qui octroie une importance bien plus grande au football que ses trois comparses.

Pour lui, "si cette grande fête populaire peut contribuer à redorer un peu l'enthousiasme des Français, elle est absolument bienvenue". Surtout, il estime qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact social qu'un événement comme celui-ci peut avoir", se rappelant de l'été 1990, "quand l'Allemagne venait de s'unifier après l'effondrement du mur de Berlin et qu'elle gagna le championnat du Monde et pour la première fois". A ce moment-là, selon lui, "les Allemands se sont unifiés pour la première fois".

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