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Éric Zemmour : "Une grève à la SNCF, c'est comme l'Histoire vue par Shakespeare"
CHRONIQUE - Au septième jour de grève à la SNCF, le texte de la réforme ferroviaire arrive à l'Assemblée nationale. Un mouvement qui laisse perplexe.
Des personnes attendent leur train sur un quai de la gare de Mulhouse, le 6 octobre 2011
Crédit : AFP / Archives, Sébastien Bozon
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"Une grève à la SNCF, c'est comme l'Histoire vue par Shakespeare : un récit plein de bruits et de fureur raconté par un idiot et qui ne signifie rien", juge Éric Zemmour. L'idiot, c'est l'usager coincé à la gare et qui ne comprend pas ce qui lui arrive.
"On croyait que la question fondamentale de la dette de la SNCF avait été réglée il y a belle lurette, lorsque l'entreprise avait été coupée en deux", s'étonne Éric Zemmour. En réalité, elle a continué de gonfler "à l'hélium".
On nous explique que cette dette vient avant tout du régime social des cheminots "qui ont pris leurs aises" (retraite à 50 ans, primes datant des locomotives à charbon). Mais on se rend compte qu'elle vient d'abord de la construction des lignes TGV.
Qui doit payer la dette ? Le client ? "On a peur qu'il prenne l'avion". L'État ? "Il a peur que la Commission européenne fasse les gros yeux". Restent les salariés. D'un côté, "les politiques et les dirigeants leur disent avec un air de faux-jeton : 'Ne vous inquiétez pas !' ; dans le même temps, ils leur expliquent que leur entreprise doit faire face à une nouvelle concurrence".
"La concurrence, pour la Commission, c'est comme la Sainte-Trinité pour l'Église : on ne sait pas si elle existe, mais on a intérêt à avoir la foi", poursuit Éric Zemmour. En trente ans, le gouvernement français n'a jamais choisi entre la logique de l'État colbertiste et la logique de la concurrence.
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Éric Zemmour : "Une grève à la SNCF, c'est comme l'Histoire vue par Shakespeare"
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