Entre tensions et bonne humeur, les profs font leur rentrée
REPLAY - À la veille de la rentrée scolaire, 855.000 professeurs reprennent le chemin des salles de classes ce lundi 31 août.
Professeur de lettres à Alfortville, près de Paris, François a su remettre au goût du jour les classiques : pour chaque personnage de Bel Ami, de Maupassant, elle a créé un compte Facebook. Yves, directeur d'école primaire à Torcy, en Seine-et-Marne, a installé une ferme au milieu de la cour de cet établissement situé en plein cœur d'une cité sensible. Enseignante dans un lycée professionnel en Gironde, Isabelle n'a pas attendu les nouveaux programmes pour instauré l'interdisciplinarité et fait déjà classe avec un ou deux autres collègues... Ils sont le "gai savoir" titre Libération en ce jour de rentrée des professeurs.
Mais tous les journaux n'ont pas choisi de mettre en avant l'enthousiasme de ceux chargés de l'enseignement de nos chères têtes blondes. "Climat tendu en salle des profs" titrent en chœur Le Progrès et Les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Scepticisme en salle des profs" pour Le Parisien/ Aujourd'hui en France qui donne la parole à des profs de collège circonspects devant l'instauration de cours de morale.
"La morale à l'école, un exercice délicat ", titre d'ailleurs La Croix qui s'intéresse en particulier à l'exemple belge. Le cours de morale y a été instauré en 1958 pour les élèves qui ne souhaitaient pas assister au cours de religion jusqu'alors obligatoire. Sauf que l'année dernière, des parents ont dénoncé le choix obligatoire entre l'un et l'autre. La justice leur a donné raison, et un encadrement pédagogique alternatif va être proposé en plus du cours de religion et du cours de morale, un cours obligatoire d'autre chose a dit la ministre belge de l'Éducation. En attendant de savoir quoi, les Belges ont décidé d'appeler ça le cours de rien.
67 services des urgences menacés
Le Figaro révèle ce lundi qu'un hôpital sur 10 en France est en sous activité. Au moins 67 services d'urgences sur 650 sont menacés, des urgences de Bagnères de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées jusqu'à
celles de Gérardmer dans les Vosges en passant par celles de la clinique
de Meudon près de Paris. Ils n'accueillent pas assez de patients. Moins de 10.000 par an précisément, soit un patient par heure. Dix de ces hôpitaux ne s'occupent même que d'un patient toutes les deux heures.
Il n'y a pas que les blouses blanches qui font la Une des kiosques ce lundi, les chemises blanches. Celle de Manuel Valls à la Rochelle en particulier. En nage à la fin de son discours de clôture de l'université d'été du PS, la chemise du Premier ministre était presque transparente. Un cliché redoutable présent dans tous les journaux ce lundi.
Les éditorialistes notent tous que le chef du gouvernement a mouillé la chemise pour recoller les morceaux du PS. La tâche ne sera pas mince pour reconstituer la vaisselle socialiste, ironise d'ailleurs Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne. D'autres comme Jean-Francis Pécresse dans Les Échos se demande "qui peut comprendre la position du chef de l'exécutif qui, dans un même discours, sanctuarise la durée légale du travail à 35 heures et annonce une réécriture du Code du travail?".
