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Manuel Valls : "Le débat sur le temps de travail est clos"
Lors de son discours de clôture de l'université d'été de la Rochelle, Manuel Valls a fermé définitivement le dossier des 35h après les déclarations d'Emmanuel Macron jeudi.
Manuel Valls lors de son discours à La Rochelle le 30 août 2015.
Crédit : JEAN PIERRE MULLER / AFP
Après les propos polémiques du ministre de l'Economie Emmanuel Macron sur le temps de travail, le Premier ministre a affirmé en clôture de l'université d'été du PS que le débat était "clos". "Il n’est pas question de revenir sur la durée légale du temps de travail", a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle.
Mais Manuel Valls a poursuivi sur sa proposition de donner plus de places aux accords d'entreprises qu'à la loi en matière de droit du travail, sujet qui divise au PS. Un rapport du haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle doit être remis en septembre pour faire des propositions en ce sens. Manuel Valls a appelé à "revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation" en donnant "plus de latitude" aux employeurs et aux salariés "pour décider eux-mêmes".
Un code du travail si complexe qu’il en est devenu inefficace
Manuel Valls, lors de son discours de clôture de l'université d'été de La Rochelle
Le Premier ministre s'est appuyé sur les travaux de l'ancien ministre Robert Badinter et du juriste Antoine Lyon-Caen, qui "font ce constat d’un code du travail si complexe qu’il en est devenu inefficace", suscitant des applaudissement mais aussi des huées parmi les militants. "Ceux qui sifflent Robert Badinter dans cette salle, ça m'étonne toujours quand même un peu", a réagi Manuel Valls.
Pour le Premier ministre, les salariés "ne connaissent plus leurs droits et ne sont donc plus protégés". "On peut lever les contraintes, tout en protégeant! C'est ça la gauche, c'est ça la social-démocratie", a martelé Manuel Valls défendant une gauche "inventive" et qui "s'adapte aux réalités du monde".
Donner plus de liberté aux employeurs et aux salariés, c'est pour Manuel Valls "plus de souplesse pour les entreprises et, grâce à un dialogue social redynamisé, des droits (à la formation, à la prise en compte de la pénibilité) mieux assurés pour les salariés".
