Les enseignants du primaire ont lancé une pétition qui a déjà recueilli déjà 20.000 signatures en une semaine. Cependant, la cause semble perdue d'avance. Xavier, professeur de CM1 à Perpignan depuis 13 ans, gagne 1.872 euros nets par mois. "Le vrai sentiment qui domine est celui de l'injustice. On arrive facilement à 40 heures par semaine et quand on voit notre fiche de paie qui arrive, on a un peu les boules", confie-t-il.
Avec ses collègues, il demande 800 euros de plus par an, soit environ 70 euros par mois. C'est "un minimum" pour sa collègue Françoise. Directrice d'une école à Narbonne, elle s'estime privilégiée mais cela ne suffit pas : "Je touche une indemnité de direction, une indemnité d'enseignement en ZEP et je touche 2.100 euros nets par mois. J'arrive à 8 heures pour repartir après 17h. À cela s'ajoute le travail à la maison avec la préparation et la correction qui prennent 1h30 à 2h par jour". Pour Christian Chevalier, représentant du syndicat des enseignants Unsa à l'origine de la pétition, cette revalorisation est une urgence. Pour le gouvernement, verser 800 euros par an et par prof, cela frise l'équation impossible. Il faudrait trouver tous les ans 300 millions d'euros supplémentaires.
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