Non, les Eagle Death Metal n'ont pas repris le malheureux concert du Bataclan où ils l'avaient laissé, trois mois auparavant, sur les accords tragiques de "Kiss the devil". C'est sur la chanson "Paris s'éveille" que Jesse Hughes et sa bande ont entamé leur show devant des milliers de spectateurs dont faisaient notamment partie plusieurs rescapés des attentats de Paris, afin de rendre hommage aux victimes et distiller un message de combat adressé "aux méchants" que "nous n'allons pas laisser gagner", comme l'avait soufflé le groupe U2 il y a plusieurs semaines à Bercy.
Créer cette chanson, c'est fabriquer une prison pour enfermer les méchants dedans
Jesse Hughes, leader des Eagles of Death Metal
À l'occasion de son retour dans la capitale française, le rockeur aux lunettes teintées de rose a livré une interview pleine d'émotion à nos confrères du Parisien. Des lignes dans lesquelles transparaissent encore le trauma des événements, mais également la volonté irrépressible de continuer à vivre et à se battre pour les idéaux d'un monde libre. "Nous avons essayer de vivre comme avant. Si j'étais resté enfermé chez moi, j'aurais fait ce que les méchants veulent : que je reste prisonnier de mon esprit, de mon cœur, de mes propres murs, que je tombe. Alors je suis sorti, sorti", révèle ainsi l'homme de 43 ans qui a trouvé un autre moyen d'exorciser sa peur et de matérialiser son combat.
En effet, les Eagles of Death Metal travaillent actuellement sur l'écriture d'une chanson "sur les attentats". "J'ai commencé à l'écrire, pour mettre toute cette merde dedans. Créer cette chanson, c'est fabriquer une prison pour enfermer les méchants dedans", explique-t-il au Parisien.
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