En déplacement avec 17 autres membres du gouvernement aux Mureaux ce lundi 26 octobre, Manuel Valls a annoncé une campagne nationale de testing, une technique visant à simuler des situations réelles pour identifier de possibles pratiques discriminatoires lors des embauches. La campagne va être lancée à la fin de l'année et se conclura par une synthèse publique prévue pour la mi-2016, accompagnée d'un "dialogue" avec les entreprises épinglées.
"Je suis stupéfait que Manuel Valls à l'issue des opérations de testing, explique que l'on va dialoguer au lieu de sanctionner les entreprises", s'insurge Samuel Thomas de la Maison des Potes. Le militant associatif ne comprend pas pourquoi les entreprises qui discriminent, qui commentent des délits, passibles de 45.000 euros d'amende ne seront pas sanctionnées. "C'est un recul par rapport à ce que l'on avait conquis en 2006, six mois après les émeutes", explique-t-il. En effet, la loi du 31 mars 2006, consacre le testing comme mode de preuves pour faire sanctionner au tribunal. Et aujourd'hui, au lieu de sanctionner au tribunal, on propose de dialoguer avec ceux qui sont pris en flagrant délit de délinquance raciste", regrette Samuel Thomas.
Pour Samuel Thomas, la procédure n'est pas suffisamment rapide. Il faut tester et sanctionner dès qu'il y a discrimination, sans passer par du dialogue.
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