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Brianne Huguerre-Cousin co-auteure du livre Les Charognards sur les dérives des pompes funèbres
Crédit : RTL
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Lorsqu’on perd un proche, il faut s’occuper des obsèques. Un moment difficile qui nécessite l’intervention de pompes funèbres. Dans le livre-enquête Les Charognards à paraître aux éditions du Seuil le 17 octobre, Brianne Huguerre-Cousin et Matthieu Slisse révèlent la logique commerciale parfois inhumaine du traitement des défunts et des familles.
Invités de RTL mercredi 15 octobre, ils expliquent que le surnom "les charognards" est attribué aux "patrons et actionnaires des deux plus grands groupes de pompes funèbres aujourd’hui en France".
Les auteurs pointent du doigt OGF et sa marque Pompes funèbres générales, ainsi que Funecap et sa marque Roc Eclerc. Selon Matthieu Slisse, "ils organisent une obsèques sur 3 en France".
Le journaliste dénonce un "business de la mort" avec des entreprises qui "sont passées maîtres dans l’art complexe de transformer des familles endeuillées en clients comme les autres".
Les commerciaux, que les deux journalistes enquêteurs décrivent comme étant également des victimes, sont mis en concurrence et sont poussés à vendre des services supplémentaires aux familles endeuillées.
Brianne Huguerre-Cousin donne l’exemple du "service de suivi des obsèques" qui est un accompagnement dans la gestion administrative qui suit la mort d’une personne (carte grise, etc …).
"En France, dans la loi, on a juste le cercueil, la plaque d’identité du défunt et le moyen de transport. Mais tout le reste est complètement optionnel. Ces services sont mis quasiment automatiquement sur les devis pour que les familles dépensent cet argent et que derrière les grandes entreprises puissent vendre tout simplement."
Les conseillers seraient même marqués quotidiennement en rouge ou en vert, en fonction du chiffre réalisé dans la journée, afin d’accentuer le principe de compétition.
Brianne Huguerre-Cousin fait état de "dysfonctionnements extrêmement graves, notamment un cas où un défunt était contaminé par des asticots". Celui-ci, en état de décomposition avancé, aurait dû être placé dans une pièce à part, mais "ce jour-là, la cellule n’était pas fonctionnelle et ce corps a été placé avec les autres. La conséquence, c’est que tous ces asticots issus de cette décomposition ont contaminé les autres".
Matthieu Slisse parle également d’inversion de corps, imputée par les groupes à de simples erreurs humaines. Mais il explique que des "procédures très strictes sont mises en place par la loi". Les corps doivent être "constatés par un officier de police, qui appose un scellé sur le cercueil". "Ce qu’on a découvert, c'est que parfois pour aller plus vite c'étaient les employés de ces groupes qui apposaient eux-mêmes le scellé et donc ça enlève une sécurité pour éviter cette erreur".
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