Son visage illumine ce matin la Une du Journal La Croix, il pose fièrement en brandissant... une carte d'identité française. Le journal a voulu savoir ce que devenaient les enfants réfugiés qui arrivent seuls en France, ceux qu'on appelle les mineurs isolés. La France en a accueilli 232 l'an dernier. Parmi eux, trois témoignent dans La Croix des fils de cette vie qu'ils ont réussi à renouer chez nous. Il y a donc Ali, qui a aujourd’hui 18 ans, il est arrivé en France il y a 4 ans, après avoir fui le chaos libyen en montant clandestinement dans un bateau de croisière. Arrivé à Calais, il a été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance et a entamé un long parcours d'intégration, pour apprendre la langue et passer un CAP de mécanique.
Ses parents, restés en Libye, n'en ont pas cru leurs oreilles quand il les a appelés il y a seulement deux ans pour leur dire qu'il était vivant. "Je suis heureux, dit-il aujourd’hui, j'ai la chance d'être dans un pays où il y a des lois, des valeurs, de la tolérance". À ses cotés, il y a Chris, arrivé de Kinshasa il y a 4 ans, il était orphelin, un prêtre l'a pris sous son aile et a fui le Congo avec lui par avion... Chris vient d'obtenir son bac pro mécanique mention très bien à Béthune. Il a décroché un CDI dans un garage et vient de se former à la détection des pannes électroniques. "Lancé comme ça il finira par racheter mon garage" plaisante son patron.
Il y a deux ans jour pour jour, le monde entier se mobilisait pour 276 jeunes filles enlevées dans leur lycée par la secte islamiste Boko Haram à Chibok au Nigeria. Deux ans après le mouvement "Bring Back Our girls", on est toujours sans nouvelles des adolescentes capturées. D'autres femmes sont parvenues à échapper à la secte, des rescapées que Libération a rencontré dans la zone du lac Tchad. Le récit des barbaries qu'elles ont subie est insoutenable.
Phil Azelwood, lui, est journaliste à l'Agence France Presse et il est retourné à Chibok, il raconte son périple sur le blog AFP Making Of... "Sur le fronton du lycée, le mot 'filles' a été effacé à la peinture noire. De l’autre côté du mur d’enceinte, les dortoirs où ont été enlevées les 276 lycéennes ont été démolis. Au milieu des gravats on distingue des structures de lit, des ustensiles de cuisine et même une sandale solitaire".
Depuis l’enlèvement des lycéennes, il n’y a plus aucune école publique dans la ville. Les enfants dont les parents n’ont pas les moyens de les envoyer étudier ailleurs restent toute la journée à la maison sans rien faire. Et puis il y a les parents des filles enlevées, qui sont restés là, comme pétrifiés. Yawale, un fermier de 41 ans, est assis en silence avec d'autres hommes sur un banc, à l'ombre. Ses doigts triturent machinalement un petit chapelet de perles. Il n'a pas été capable de faire beaucoup plus que cela depuis qu'Hawa, sa fille de 15 ans, a été capturée. La contre-offensive lancée par l'armée nigériane, qui a permis d'affaiblir les insurgés islamistes, a donné espoir à ce papa. Depuis il repasse dans sa tête le film de ses futurs retrouvailles avec sa fille.
La presse est très sévère au lendemain de ces mesures annoncées en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes : "désamorçage en catastrophe", "corde au cou", "marchandage inutile", "abdication mortifère", les mots sont sans équivoque. "Ce n'est plus une négociation sociale, c'est une distribution des prix !", ironise Bruno Dive dans Sud-Ouest. "Le Premier ministre boit le calice de l'humiliation jusqu’à la lie" se désole Guillaume Tabard dans Le Figaro.
Le plus drôle, c'est l'article qu'y consacre le Huffington Post qui s'est aperçu que certaines mesures annoncées hier par Manuel Valls étaient les mêmes que celle de la série Baron noir diffusé sur Canal + le mois dernier... Comme dans la "vraie vie", on y retrouve un gouvernement socialiste confronté à la fronde d'un mouvement lycéen. Le député incarné par Kad Merad ,qui veut torpiller une réforme du gouvernement orchestre la montée en puissance de ce mouvement
Dans la série, les lycéens réclament des quotas de places en IUT pour les bacheliers professionnels. Soit précisément ce que Manuel Valls vient d'accorder aux organisations syndicales étudiantes.
"L'histoire, écrit Alain Dusart dans L'Est républicain, nous dira dans quelques années comment interpréter le sourire des leaders étudiants hier au sortir de Matignon. Pour des perspectives de vrais emplois, il faudra repasser".
Alors justement, L'Opinion fait sa Une sur le big bang de l'emploi... Mais pas celui de François Hollande, non. Celui de François Fillon qui révèle au journal ses mesures pour développer le travail des indépendants. Avec notamment la possibilité pour les entreprises d'avoir recours à des autoentrepreneurs "sans risque de requalification en contrat de travail". Oui oui, risque. Signe qu'on est du coté des patrons, sinon on aurait parlé de chance... Chacun son rêve d'avenir.
L'ex navigatrice a mis le cap vers... Valeurs actuelles. Elle devient chroniqueuse environnement, le thème dont elle s'occupe au sein des Républciains. "Maud Fontenoy met la barre très à droite - pardon, à tribord" ironise Marianne qui révèle l'information. Cette casquette journalistique vient curieusement s'ajouter, explique Marianne sur son site, aux fonctions politiques de Maud Fontenoy... Elle est également vice-présidente de la région Paca, chargée du développement durable. son premier article paraîtra dans Valeurs actuelles de jeudi. "On a hâte de lire la prose de celle qui écrivait récemment que les agriculteurs sont les premiers écologistes", s'amuse Libération.
C'est le journal 20 Minutes qui nous apprend ce matin que le tourisme de masse commence à faire des ravages. Le rapprochement avec les États-Unis a réamorcé la pompe du tourisme, mais menace à présent d’assécher celle des bars. Cuba est en effet proche de la pénurie de bière. En 2015, le pays a accueilli un nombre record de 3,5 millions de touristes, 17% de plus qu’en 2014. Mais surtout, le nombre d'Américains a augmenté de 77% ... Et un Américain ça boit quoi? de la bière. Les bars et restaurants de l’île ont passé commande de 33 millions de caisses de bière au principal brasseur cubain, Bucanero, ce qui est bien au delà de sa capacité de production. Seule solution, construire une nouvelle usine pour tenir la cadence... Tout plaquer pour aller faire de la bière à Cuba, en voilà un rêve d'avenir.