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Crash de l'A320 de Germanwings : "Il y a un côté mégalomane" du copilote, explique un psy

Daniel Zagury est expert-psychiatre auprès de la cour d'appel de Paris et tente d'expliquer ce qu'il s'est passé dans la tête d'Andreas Lubitz qui aurait volontairement causé la mort de 150 personnes en écrasant son avion.

Daniel Zagury en 2008 à Charleville-Mézières
Daniel Zagury en 2008 à Charleville-Mézières
Crédit : ALAIN JULIEN / AFP
Crash de l'A320 de Germanwings : "Il y a un côté mégalomane" du copilote, explique un psy
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James Abbott
James Abbott
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Expert-psychiatre auprès de la cour d'appel de Paris, Daniel Zagury a vu passer tous les cerveaux les plus sombres du pays, dont Guy Georges et Michel Fourniret. Au vu des premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de la République de Marseille ce mardi 26 mars, il tente d'expliquer ce qui a pu traverser l'esprit d'Andreas Lubitz pour vouloir délibérément écraser l'avion qu'il pilotait.

"On peut emmener un grand nombre de gens dans sa mort dans ce que l'on appelle un suicide de masse, éclaire Daniel Zagury. Au fond il y a le désespoir et la haine, et une représentation centrale d'un suicide apothéotique : 'Je meurs mais j'emmène le plus de gens possible avec moi dans ma mort, et j'entre dans l'histoire par ce geste grandiose'."

Il y a un côté mégalomane

Daniel Zagury, expert-psychiatre, à propos du copilote de l'avion qui s'est écrasé

Daniel Zagury confirme donc qu'il y a un côté "mégalomane" à ce type d'actes. Quant à savoir si son geste était calculé ou non, Daniel Zagury ne croit pas à un coup de sang du copilote. "Il paraîtrait étonnant que ce soit dans l'agissement impulsif du moment, ça ne me paraît pas l'hypothèse la plus probable."

Pouvait-on prévoir ce type de catastrophe avec des signes avant-coureurs ? "À chaque fois qu'il y a ce type d'actes, les témoins, les proches, s'interrogent comme avec les frères Kouachi par exemple, 'on n'avait rien décelé', 'on n'avait rien vu' ou alors 'il était calme'. Mais on peut parler calmement car on est déjà mort dans sa tête. On est tellement déterminé, tellement polarisé, que ça ne se voit pas. Il y a donc deux hypothèses. Soit il y avait effectivement des signes avant-coureurs, soit il y a des processus beaucoup plus lents masqués aux yeux des autres."

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