Pour trois jours, la France est en deuil. Après avoir perdu 54 ressortissants français dans le crash de l'avion reliant Ouagadougou à Alger jeudi dernier, François Hollande, au premier plan dans la gestion de ce drame, a annoncé la mise mise en berne des drapeaux du pays pour 72 heures à partir de lundi. Un hommage appuyé de la nation aux victimes dont les règles ne sont pas déterminées de manière précise.
Lundi dès le lever du soleil, tous les bâtiments administratifs de l'Hexagone baisseront l'étendard tricolore en signe de deuil. Et ce, jusqu'à mercredi soir. L'Élysée mettra ses drapeaux en berne à partir de 6 heures du matin.
Concrètement, les emblèmes tricolores seront descendus "à mi-drisse (mi-mât) pour une durée déterminée", explique un document de la préfecture des Hautes-Alpes.
Contrairement au deuil national, les bâtiments officiels resteront ouverts, et les agents de l'État ne seront pas tenus de rendre solennellement hommage aux victimes, comme ils l'avaient fait pour celles du 11 septembre.
Les règles protocolaires prévoient qu'il appartient au Premier ministre, par l’intermédiaire du secrétariat général
du Gouvernement, de déterminer le pavoisement (en cas de bonnes nouvelles) ou la mise en berne.
Dans ce cas-ci, François Hollande a fait passer une circulaire inter-ministérielle - comme ce fut le cas pour la mort de Nelson Mandela - pour déterminer les modalités de la mise en application de cette décision, après l'avoir annoncé publiquement.
Dans la Constitution, la mise en berne des drapeaux n'est pas autrement réglementée que par le décret du 13 septembre 1989, qui dit : "Lors du décès du Président de la République, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil ; les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillons en berne."
Cependant des exceptions peuvent être faites à la discrétion de l'exécutif. Au niveau local, une commune peut par exemple mettre ses drapeaux en berne si un maire vient à décéder.
Depuis que la France est sous la Ve République, les drapeaux ont été mis en berne pour la mort des Présidents, comme le régit le protocole. Ainsi, Charles de Gaulle, Georges Pompidou et François Mitterrand ont eu droit à ces honneurs.
Les drapeaux avaient également été mis en berne pour rendre hommage aux victimes du 11 septembre 2001 ou à celles des attentats de Madrid (2004).
Des personnalités ont également été célébrées par la France. Parmi elles : Joseph Staline (1953) ou encore Ronald Reagan (2004). La dernière en date était Nelson Mandela. Le pape Jean-Paul II avait lui aussi eu droit à cet honneur, provoquant des réactions partagées dans la classe politique à l'époque.
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