Coventry, ville des États-Unis où des ados de bonnes familles ont contracté la syphilis en 1996

Nous sommes en 1996, dans la petite ville de Coventry, banlieue tranquille et cossue d’Atlanta qui s'apprête accueillir l'épreuve d'équitation pour les Jeux Olympiques. Tout le monde est focalisé sur l'événement, la volonté de donner une bonne image. Alors on a détourné les yeux de ce qui ne cadre pas dans le tableau. Black-out. Ce qui ne cadre pas, à ce moment précis, c'est cette soudaine et inexpliquée épidémie de syphilis parmi les lycéens de la ville, plusieurs dizaines de cas. 

D'habitude, la maladie concerne des populations très à la marge, des pauvres, des drogués, mais là, ce sont des jeunes, blancs, aisés, chrétiens. Comment la maladie a-t-elle ainsi pu se propager ? La réponse, c'est Kathleen Toomey, responsable de la santé publique de l'état de Géorgie qui va la découvrir. Dans cette ville aux allures de rêve américain avec des maisons cossues et de belles voitures, les ados, délaissés par des parents qui travaillent comme des fous pour rembourser leur crédit, s’adonnent depuis des mois à des parties fines. 

L'histoire est portée au cinéma

Une spirale sexuelle sans limite qui a impliqué près de 300 lycéens et que l’Amérique va découvrir 3 ans plus tard dans un documentaire diffusé à la télé américaine. Le lendemain de l'émission, la honte s'abat sur la région. 20 ans plus tard, c'est la journaliste Cécile Delarue qui est retournée sur place pour Marie Claire. Et alors que cette histoire vraie est portée aujourd’hui au cinéma dans le film Bang Gang, la journaliste a retrouvé certains ados de l'époque, et notamment l'une qui, ce n'est pas banal, est devenue sexologue "pour parler de ça avec les enfants et avec les parents". Le tribunal pour enfants a, lui, carrément mis en place un stage d'abstinence. L'histoire vraie des lycéens aimantés par le sexe, récit d'une jeunesse perdue, à lire dans Marie Claire du mois de février. 

20 ans plus tard Le Figaro et Le Parisien publient, ce matin, une étude rassurante sur nos ados à nous. Une étude menée depuis 10 ans sur les 15/18 ans. Alors certes, ils n'ont jamais été aussi stressés, mais ils sont 84% à déclarer qu'ils peuvent  facilement parler avec leurs parents.