Avant, j'avais prévu de vous raconter l'histoire de ce dîner de vendredi soir dans les salons feutrés de l’Élysée où François Hollande avait convié 50 personnes : la mitterrandie, à l'occasion des 20 ans de la disparition de François Mitterrand. Avant, j'avais prévu de vous parler de cette interview d'Agnès Saal au journal Le Monde. L'ex-patronne de l'INA sortait enfin de son silence pour évoquer cette affaire qui a "mis sa vie en miettes". Elle précise qu'elle ne déposera pas de recours contre sa sanction. "La faute, je l'ai commise, il ne s'agit ni de la nier ni de la sous-estimer. Je l'assume et je la regrette a un point infini."
Mais Agnes Saal explique aussi qu'elle est "devenue un symbole, l'incarnation d'une trahison des élites. Me dénigrer est devenu un sport national, chacun y est allé de son crachat ce que je souhaite aujourd’hui, c'est un droit à la reconstruction d'une réputation et d'un honneur qui ont été jetés aux chiens".
Tout ça, c'était avant. Avant cet article de l'Orient le Jour, mis en ligne ce matin à 7h45 : David Bowie rugit à nouveau, titre le quotidien libanais. David Robert Jones a eu 69 ans vendredi dernier. Mais David Bowie - son nom de scène depuis 1966 - se moque éperdument de son âge. Il est immortel. Un brin mégalomane, ou bien altruiste, tout dépend du regard que l'on porte sur l'homme et sa carrière légendaire. L'artiste britannique (s')offre un 25e album le jour de son anniversaire. Déjà en 2013, il avait annoncé son album précédent, The Next Day, en soufflant ses soixante-six bougies.
Son retour après dix ans d'absence avait alors été salué à raison. Pourtant, "Blackstar terrasse son prédécesseur par sa radicalité et sa noirceur", écrit le journal. "Sa voix, stratosphérique et divine, apparaît plus puissante que jamais. Dans ses paroles évoquant une 'terre sacrée' et une 'exécution', certains clament qu'il fait référence aux exactions de Daech en Syrie et en Irak. D'autres, proches de l'artiste, estiment qu'il fait simplement un clin d'œil au film Orange mécanique de Stanley Kubrick.
Look up here, I'm in heaven (...) everybody loves me now" (Regardez par là, je suis au paradis (...) tout le monde m'aime maintenant)
David Bowie dans "Lazarus"
Le mystère ne devrait pas être éclairci de sitôt, car David Bowie ne s'exprime plus dans les médias depuis plusieurs années. Par volonté de cultiver son absence, parce qu'il n'en a plus envie ou plus besoin : peut-être un peu de tout cela à la fois", analyse Brice Laemle. Lui seul peut réaliser une synthèse impensable de Space Oddity, Diamond Dogs ou encore Station To Station et transformer le substrat sans se ridiculiser. Comme touché par la grâce, le vieux lion rugit à nouveau. "Look up here, I'm in heaven (...) everybody loves me now" (Regardez par là, je suis au paradis (...) tout le monde m'aime maintenant), chante encore le Britannique dans Lazarus. L'artiste plonge dans l'obscurité pour mieux imaginer l'après-Bowie.
Avec ce 25e album, le Londonien écrit à nouveau l'histoire de la pop et signe une fois encore son testament musical. Peu importe, son œuvre et ses personnages sont déjà éternels.
C'est tout un symbole cet article de l'Orient le Jour, mis en ligne juste avant l'annonce de la mort de David Bowie à 7h30.
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