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"Convoi de la liberté" : les autorités craignent-elles le mouvement ? RTL s'est procuré la note des renseignements
Le mouvement "convoi de la liberté" visant à bloquer Paris le 11 février sur le modèle canadien contre l'obligation vaccinale est "loin d'être solidement structuré", d'après une note des renseignements consultée par RTL.
Plusieurs milliers de manifestants ont bloqué la capitale Ottawa, au Canada.
Crédit : Dave Chan / AFP
Une note de 15 pages des renseignements territoriaux émise le 7 février, que RTL s'est procurée, indique que le "convoi de la liberté" est "loin d'être solidement structuré". Elle détaille les itinéraires de 5 convois qui convergeront à Paris, pour bloquer la capitale le 11 février, avant de prendre la direction de Bruxelles le 14 février, sur le modèle du mouvement initié mi-janvier au Canada contre l'obligation vaccinale.
En France, décrivent les renseignements, "le
mouvement rencontre un fort écho sur les réseaux sociaux notamment au sein de
la mouvance des anti-pass, complotistes, et gilets jaunes", via Facebook
et la messagerie cryptée Telegram. Pour autant "à ce jour aucune
organisation syndicale du transport routier, patronale ou salariale n'appelle a
se joindre au convoi" poursuivent les policiers du renseignement
"seuls quelques routiers s'y associent, plus pour dénoncer le prix du
carburant et la hausse des péages, que la politique sanitaire".
Les renseignements territoriaux notent "un manque de
coordination parmi les organisateurs [...], qui rappelle les tensions internes
dans le mouvement des gilets jaunes". Certaines figures du mouvement comme
Jérôme Rodrigues ou Olivier Rohaut ont relayé les appels à se structurer en convoi.
La note des renseignements conclut que "ce nouveau
mode d'action particulièrement médiatique pourrait permettre aux différents
groupes contestataires de retrouver un nouvel élan", et qu'ils
continueront donc à "suivre avec attention l'évolution du mouvement afin
d'anticiper au mieux les projets d'action".
