Emmanuel Macron s'exprimera devant le Congrès à Versailles le 3 juillet prochain. Si certains, à l'image de Jean-Christophe Lagarde, ont annoncé qu'ils ne s'y rendraient pas, Les Républicains ont choisi eux d'assister à ce discours du chef de l'État. "Il n'est pas de bonne politique que de faire la chaise vide", estime Guillaume Larrivé, député Les Républicains de l'Yonne. "Le président de la République nous invite à aller à Versailles, nous irons. Mais nous y allons aussi pour pouvoir dire aux Français ce que nous pensons de cet exercice assez curieux", explique Guillaume Larrivé. Pour lui, ce discours marque la mise en place, "par petites touches" d'une "présidence impériale".
"Commencer la législature par un discours du président de la République sans possibilité d'interpellation, de vrai débat et de questionnement, ça n'est plus tout à fait la Ve République", juge Guillaume Larrivé. "C'est une évolution impériale. Tout se passe comme si Emmanuel Macron voulait concentrer tous les pouvoirs, jusqu'à nommer une sorte d'opposition officielle", regrette le député de l'Yonne, qui estime que cette opposition est "une sorte de supplétif de la majorité".
Le fait qu'Emmanuel Macron s'exprime juste avant son premier ministre irrite dans les rangs de l'Assemblée nationale. "Nous sommes dans un régime parlementaire où les députés sont élus au suffrage universel (...) pour pouvoir interpeller, questionner le premier ministre. C'est ça la Ve République. L'idée que le président vienne avant le premier ministre au Congrès de Versailles (...) ce n'est pas la Constitution, c'est la volonté d'Emmanuel Macron de faire évoluer le régime dans le sens d'une hyper personnalisation : la présidence impériale".
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