Le spectre des violences de l'extrême-droite réapparaît. Ce mardi 4 septembre s'ouvre le procès de 3 skinheads impliqués dans la mort de Clément Méric, étudiant antifasciste passé à tabac en 2013. Cinq ans après son décès, Sylvain Bouloque, historien de la gauche radicale, constate un regain des identitaires.
Il y a "une augmentation numérique et une extension géographique" des identitaires en France, mais aussi en Europe, explique-t-il au micro de RTL. Il est difficile de donner des chiffres précis sur les militants d'extrême-droite, car les groupes politiques communiquent rarement sur leurs effectifs exacts. Mais cette augmentation se reflète notamment dans la prolifération de locaux de groupes d'extrême-droite, plus radicaux que le Rassemblement Nationale (ex-FN), et de contre-manifestations lorsque ces locaux s'implantent. Ce fut notamment le cas à Lyon, Nice ou Lille.
Et ce malgré les nombreuses dissolutions de groupuscules réalisées par le gouvernement de l'époque. Dans un premier temps, ces groupes ont eu du mal à se recomposer, notamment à Paris, et cela a accéléré le changement de génération. "Ils se sont reformés sous d'autres noms", souligne Sylvain Boulouque sur RTL. Les identitaires ont ainsi pris le pas sur la vieille garde, les skinheads. Ils ont recours à des techniques plus modernes. Comme l'organisation de patrouilles dans les Alpes pour empêcher le passage de migrants.
Avec l'influence du RN, qui oscille entre 20 et 20% dans les sondages, les groupes identitaires se portent bien. Ils sont toutefois différents de la formation de Marine Le Pen, qui agit dans un cadre plus légaliste. Beaucoup de militants de ces groupes d'extrême-droite sont d'ailleurs des déçus du parti frontiste.
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