Cimetière de Castres profané : Hollande et Valls expriment leur indignation
Le gouvernement affiche sa fermeté après le saccage de dizaines de tombes. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est attendu sur place.

"Insoutenable" et "intolérable". Les autorités condamnent à l'unisson la profanation de quelque 80 tombes au cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn).
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, se rend ce jeudi 16 avril sur place pour témoigner de l'émoi suscité par la dégradation de dizaines de tombes chrétiennes.
Fermeté affichée
Après la révélation de cet acte de vandalisme, commis mercredi après-midi dans l'immense cimetière Saint-Roch, le président François Hollande a condamné "avec la plus grande fermeté" la profanation de "plusieurs dizaines de tombes chrétiennes".
"Tout sera mis en oeuvre pour que leurs auteurs soient rapidement identifiés et punis", a-t-il promis dans un communiqué.
Jeudi sur son compte Twitter, le Premier ministre Manuel Valls s'est dressé contre "une offense insoutenable", exprimant "toutes" ses "pensées pour les familles".
Un suspect repéré
"Un suspect avait été repéré par le gardien du cimetière vers 14h30", a indiqué le maire de la sous-préfecture Pascal Bugis (DVD), sans donner de précision. Il a dénoncé un "intolérable saccage" dans lequel "le symbole de la croix était principalement visé".
La procureure adjointe de Castres Charlotte Beluet a fait état de "80 tombes dégradées", alors que le décompte des gardiens du cimetière était de "216 concessions dégradées", a précisé Pascal Bugis.
"On a pu avoir une impression de désordre et donc d'un chiffre impressionnant" lors d'un premier décompte, a-t-on précisé de source proche du dossier. Une fois le travail de reconstitution et de réattribution accompli, "on a pu constater qu'on était sur plusieurs dizaines de tombes, aux alentours de la centaine", a-t-on souligné.
Une statue de la Vierge renversée
Selon Charlotte Beluet, "des éléments posés sur des sépultures" ont été "arrachés, renversés et deux croix descellées". Toutefois, "aucune connotation à caractère religieux ou racial" n'a été constatée, a précisé la magistrate.
Un photographe de l'AFP a observé des dizaines de Christ en croix jetés à terre, ainsi qu'une imposante statue de la vierge renversée dans une allée particulièrement vandalisée.
Aucun tombeau n'a été ouvert, et "seuls les symboles ont été abîmés et certaines stèles cassées", a précisé Pascal Bugis. Le carré juif, situé à l'autre bout du site de sept hectares a été épargné.