Les chercheurs français ne s'enfuient pas tous à l'étranger. Certains sont mêmes très heureux chez nous. Preuve en est, par exemple, le CNRS qui a trop souvent l'image d'un vieil organisme peuplé de professeurs Tournesol un peu déconnectés. Ses membres ont créé plus de 1.000 start-up en quinze ans.
Ces entreprises ont embauché 7.000 personnes dans la haute-technologie, la santé ou l'environnement. Certaines sont mêmes cotées en bourse. C'est le cas de McPhy, qui produit de l'énergie avec de l'hydrogène, ou Innoveox, qui dépollue les eaux sales des industries. Supersonic Imagine, elle, propose les échographies parmi les plus précises au monde ; l'entreprise a même créé 250 emplois.
Que s'est-il passé ? Il y a quinze ans, la loi Allègre a permis aux chercheurs du public de créer leur entreprise, tout en restant chercheur. La loi a décloisonné les mondes de la recherche et de l'économie.
Ensuite, la France a mis en place toute une série d'aides financières et des crédits d'impôts. Sont nés des pépinières d'entreprises et des incubateurs. Tout cela fait de notre pays le deuxième le mieux représenté au salon de Las Vegas, derrière les États-Unis.
Quant aux fameux étudiants chercheurs qui fuiraient la France, certains partent poursuivre leurs études à l'étranger. Mais beaucoup reviennent. Au CNRS, qui embauche chaque année 300 chercheurs, un tiers des recrutés sont des étrangers. Même si les budgets consacrés à la recherche sont en baisse ces dernières années, la France reste une terre d'innovation.
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