Près de 160 pays seront réunis pendant 11 jours au chevet de la biodiversité, de la flore et de la faune lors du congrès mondial pour la nature, qui s'ouvre ce vendredi 3 septembre. Au programme : négociations et prises de mesures afin d'éviter une sixième extinction des espèces.
Les chiffres sont édifiants. En 50 ans, l'homme a réussi a faire disparaître de la planète les deux tiers des populations d'animaux vertébrés, c'est-à-dire les mammifères, reptiles, oiseaux, amphibiens. Il y a donc trois fois moins d'animaux sur terre qu'en 1970, selon le dernier rapport du WWF "planète vivante", qui se base sur des chiffres donnés par les États eux-mêmes.
Si autant d'animaux ont disparu, c'est surtout à cause de la déforestation. En Malaisie, il n'y aura bientôt plus d'orangs-outangs. Leurs forets sont rasées pour faire pousser des palmiers et produire la fameuse l'huile de palme. Par ailleurs, à cause de la surpêche, il existe des bateaux industriels avec des filets qui peuvent faire 50 km de long et qui ratissent les océans.
Éléphants, rhinocéros, gorilles, des espèces pourtant protégées, continuent d'être chassés pour leur viande ou leur vertus soi-disant médicinales. Les braconnier modernes sont de plus en plus nombreux, des groupes terroristes qui se font de l'argent afin d'acheter des armes. En Afrique, un tiers des éléphants a disparu en 7 ans seulement, chassés à la kalachnikov pour leur ivoire.
Le but de ce congrès à Marseille : faire un électrochoc pour que tous les pays s'accordent à dire que "c'est grave". Si trop d'espèces disparaissent, on risque d'avoir des problèmes pour se nourrir, pour avoir de l'eau potable, pour éviter les maladies. Toutes les grandes pandémies récentes ont eu pour origine un animal dont on a réduit le territoire, comme la chauve-souris pour Ebola. L'ONU prévoit cinq à six pandémies, comme celle du Covid, par siècle si on continue ainsi a maltraiter la nature.
L'enjeu des discussions de Marseille, c'est alors de transformer un tiers de la planète en réserves naturelles. On n'en fait pas des zoo sous cloche, mais en alliant avec intelligence, l'économie et la protection de la nature. Ce qui a sauvé le thon rouge en Méditerranée, ce sont des quotas de pêche. Il y a plein d'exemples qui montrent que c'est possible.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte