Attentats : face à la menace, le ministère de l'Intérieur renforce le dispositif antiterroriste en province

Si Paris a été la cible des derniers attentats de l'État islamique mais rien n'indique que le groupe terroriste ne se focalise uniquement sur la capitale. Le ministère de l'Intérieur a élaboré un plan, révélé par Le Figaro. Place Beauvau, on a décidé de muscler spectaculairement le dispositif antiterroriste hors de Paris. L'objectif est de disposer d'une force d'intervention rapide à 20 minutes de trajet maximum de n'importe quel coin du pays. Il faut faire vite : en moyenne, une tuerie dure entre 30 minutes et 1h20.

Le plan prévoit aussi de mieux équiper les forces de l'ordre face aux armes de guerre utilisées par les terroristes. Les policiers de la Brigade anti-criminalité et les gendarmes du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (Psig), ceux qu'on appelle les primo-intervenants, vont maintenant bénéficier de la même arme que leurs collègues du Raid et du GIGN : un fusil d'assaut redoutable baptisé HKG36, armé de munitions capables de traverser n'importe quel gilet par balles.

Plus de moyens pour le renseignement territorial

Les services de renseignement vont, eux aussi, déployer leurs antennes en province. La radicalisation ne se fait pas que dans la capitale. Les 2.400 policiers du renseignement territorial vont être équipés de meilleurs moyens pour écouter, localiser et repérer les terroristes potentiels.

Les derniers événements font penser aux autorités qu'un attentat est possible en province. En effet, il y a eu le meurtre d'Hervé Coronara à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et des projets d'attentats déjoués un peu partout en région. La mobilisation del'opération Sentinelle et du Plan vigipirate est tellement forte dans la capitale qu'elle pourrait pousser les terroristes à se coordonner et à frapper ce que l'on appelle les zones molles, les villes et les villages où la présence policière est nettement moins notable.