Soupçonnés d'être en lien avec les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 22 mars 2016 à Bruxelles, trois migrants syriens ont été arrêtés le 13 septembre en Allemagne. Le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, évoquait une "possible cellule dormante". À en croire l'hebdomadaire L'Express, les doutes sont levés, puisqu'ils appartiendraient effectivement à "une cellule susceptible de mener de nouvelles actions violentes en Europe."
En effet, le magazine a consulté les papiers d'identité de ces trois hommes, arrivés en Grèce par bateau en novembre 2015, à l'image de centaines de milliers de migrants, ainsi que des documents judiciaires allemands, qui démontrent qu'ils "avaient été missionnés par le groupe État islamique pour se joindre à la cellule terroriste déjà en place, ou plus probablement préparer d'autres attaques en Europe."
D'après L'Express, "les autorités allemandes ont acquis la certitude dès le début de 2016 que tous ces faux migrants, notamment les trois syriens arrêtés mardi dernier (le 13 septembre), appartenaient à une même cellule terroriste dépêchée en Europe par l'État islamique pour commettre des attentats." Les autorités en sont certaines : des contacts téléphoniques entre les trois Syriens et des commanditaires du 13 novembre ont eu lieu en 2016.
Autres indications qui font pencher la balance vers la thèse terroriste : d'abord le parcours de ces trois Syriens nés à Alep : Mohamed Anbarji (26 ans), Ibrahim Mallaeh (18 ans) et Mahir Al-Hmidi (17 ans) ont quasiment emprunté le même itinéraire que celui de deux kamikazes du Stade de France et de terroristes interpellés en Autriche et en Belgique cet été. Leurs passeports syriens sont aussi un indice implacable. Ils auraient été fabriqués, toujours selon le magazine, le 12 novembre 2015 à Imzir (Turquie) dans le "même atelier" que ceux du commando de Paris. Leur prix : 600 dollars.
Moins d'un mois plus tard, le 7 décembre 2015, ils sont hébergés dans un Centre d'accueil de réfugiés à Boostedt, en Allemagne. Les faux passeports de ces Syriens, dont le contact avec Abu Ahmad, chargé de la logistique fournie aux terroristes qui tentent de gagner l'Europe de l'Ouest, a été établi, sont démasqués par les autorités, à l'image de ceux appartenant à des migrants d'un centre de réfugiés à Salzbourg. Ces données et l'arrestation de cinq Syriens, en passe de se procurer des kalachnikovs, dans le XVIIIe arrondissement de Paris ce 13 septembre confirment que le réseau terroriste, implanté en Europe, est tentaculaire. Des terroristes en puissance pourraient être nombreux encore à prendre la mer pour le Vieux continent.
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