Le profil de l'individu ayant projeté un attentat à Toulon se précise. L'homme de 25 ans, arrêté dimanche 29 octobre, avait pourtant un parcours dramatiquement classique avant de vouloir tuer plusieurs marins à la base navale sur la Rade. Petit, Hakim Marnissi, a joué dans un club toulonnais, poursuivi sa scolarité jusqu'au bac avant de travailler dans un magasin de prêt-à-porter.
Une vie des plus classiques jusqu'à une rupture familiale couplée au chômage, au RSA et à une vie en foyer ces derniers mois. Son voisin de chambre, Joseph, avait remarqué une certaine défiance : "Vous savez tous ceux qui ressemblent à des personnes jeunes, de cité et qui sont un petit peu nerveuses s'installent, c'est dangereux. Alors bonjour et au revoir mais il n'était pas très sympa".
C'est à cette époque que Hakim se met à fréquenter une mosquée modérée dans le centre-ville de Toulon. Certains de ses amis le qualifient comme quelqu'un de très influençable. "Très faible d'esprit, il a changé du jour ou lendemain. Quand on su qu'il voulait partir, on a dit que ce n'était pas bien de faire cela, que ce n'était pas comme cela la religion et c'est à partir de ce jour-là qu'il a arrêté de nous parler et qu'il est resté dans son coin", raconte Karim. Un jeune homme influençable qui a croisé la route de Mustapha Mokeddem, aujourd'hui en Syrie. Ce dernier aurait pu l'embrigader avant de le pousser à commettre cet attentat.
Une attaque dans la base navale de Toulon que le suspect n'a pas eu le temps de mettre en oeuvre. Fin octobre, Hakim reçoit un colis en provenance de Chine. À l'intérieur se trouvent un couteau de combat et deux cagoules, achetés sur Internet. C'est alors que la Direction générale de la sécurité intérieure décide de l'interpeller alors qu'il était placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation.
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