Près de 1.200 personnes ont fait une demande de reconnaissance comme victime du terrorisme à la suite de l'attentat du 14 juillet dernier sur la promenade des Anglais de Nice (Alpes-Maritimes). Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien habitant la ville, avait foncé au volant d'un camion dans la foule amassée sur la célèbre avenue à l'occasion des festivités de la fête nationale, faisant 86 morts et 434 blessés et traumatisant des centaines d'autres personnes. Une attaque revendiquée deux jours plus tard par l'organisation terroriste Daech.
Plus de quatre mois après, le processus de reconnaissance et d'indemnisation des victimes directes et indirectes n'en est qu'à son début, 10% seulement des personnes concernées ayant été indemnisées selon Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs, interrogé par France Bleu Azur. Il ajoute que 700 personnes n'ont même pas encore pu porter plainte, la caserne chargée de les recevoir ne pouvant en traiter qu'une trentaine par semaine en raison de la nécessité de vérifier, preuves à l'appui, que les plaignants se trouvaient bien sur le lieu de l'attaque. Une situation "ubuesque" pour Stéphane Gicquel qui estime que la priorité est de "prendre soin de nos victimes".
Un comité pour la mémoire des victimes de l'attentat de Nice est inauguré ce jeudi 1er décembre. Son objectif est de tenter d'accélérer toutes ces démarches d'indemnisation, mais également de faire avancer le projet de mémorial. Pour Stéphane Gicquel, "un mémorial pour un acte terroriste de cette ampleur est une première en France. Nous n'avons pas encore de lieu, mais il va falloir faire vite car nous voulons qu'il soit prêt pour le 14 juillet 2017."
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