Attentat à Nice : "C'est par l'union nationale que l'on se tire des problèmes", estime un historien

Jean Garrigues, historien professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Orléans a publié hier une tribune dans le journal Libération suite à l'attentat de Nice pour dire une bonne fois pour toutes "Halte au feu". Il y dénonce "les surenchères politiciennes et les querelles préélectorales qui doivent s'effacer devant l'intérêt général". Pour Jean Garrigues, l'attitude des politiques est "manifestement dictée par une échéance que tout le monde a en tête, qui est celle de 2017". 

L'historien rappelle que "dans tous les moments de crise que la France a traversés (...), c'est toujours l'union nationale doit prévaloir. C'est par l'union nationale que l'on se tire des problèmes". Jean Garrigues mesure toutefois ses propos et note qu'union nationale ne signifie pas entente "béate". "Il faut questionner, bien évidemment", estime-t-il. Comme Georges Fénéch qui estime que l'émotion ne doit pas empêcher de questionner, Jean Garrigues pense qu'il est important de se poser les bonnes questions, prenant l'exemple de Clémenceau "qui critiquait, qui réfléchissait sur les insuffisances des pouvoirs politiques et militaires". L'historien approuve le questionnement s'il est effectué "dans une réserve qui est celle précisément du deuil et de cette union nationale". 

L'historien explique que les terroristes espèrent créer cette désunion, tant politique que sociétale. "Ils cherchent à remettre en cause nos valeurs. Il faut donc faire attention à ce que les questionnements ne remettent pas en cause, à la fois ce principe d'unité et à la fois le socle de nos valeurs démocratiques", indique Jean Garrigues.

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