Prendre son mal en patience ! À Paris, en gare de Montparnasse, où le trafic a doucement repris après les sabotages la veille, les voyageurs croisés "sont très fatigués". Fabien est assis par terre, la valise devant, le coude posé dessus pour tenir sa tête. Derrière lui, Théo, son fils de cinq ans, adopte la même pose mais sur l'épaule de son père.
La petite famille devait partir à 19 heures, vendredi 26 juillet, mais leur train a été annulé. Ils sont de retour à Montparnasse depuis 6h ce matin. "On est censé partir depuis 08h01 au bassin d'Arcachon. Il y a 55 minutes de retard", indique Fabien. Et de poursuivre : "On a dit aux enfants que ça allait être une journée galère. Qu'est-ce-que vous voulez qu'on fasse ? On attend et puis c'est tout."
Dans cette gare, les agents de la SNCF sont nombreux pour aiguiller les voyageurs. Comme Gaelle, le billet imprimé dans sa main. Son train a lui aussi été annulé hier. Et elle veut tout faire pour ne pas revivre la même situation. "On doit prendre un train ce soir à 18h40 pour retourner sur Quimperlé. On a peur parce que notre train est le dernier et s'il est annulé à la dernière minute, on va dormir je ne sais pas où." Et de poursuivre : "Alors on est arrivé plus tôt pour voir s'il y a possibilité de prendre le train d'avant."
Ce samedi, sept TGV sur 10 vont circuler en moyenne sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, avec des retards moyens de 1 à 2 heure(s), a annoncé la SNCF. La circulation a repris normalement sur la ligne à grande vitesse Est. Le trafic sera encore perturbé dimanche "sur l'axe Nord" mais il "devrait s'améliorer sur l'axe Atlantique pour les retours de week-end".
Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.
Les malfrats se sont attaqués entre 1h et 4 h du matin, dans la nuit du 25 au 26 juillet, aux armoires électriques et ont également coupé des canalisations de câbles. Ce sont de gros câbles enfermant une multitude de plus petits fils. Des fils qui contrôlent la signalisation, les aiguillages, les feux avant de les incendier avec du produit inflammable. Avec peu ou pas de système de vidéosurveillance aux abords des zones de sabotage.
Les voies, elles, n'ont pas été endommagées. C'est bien le câblage, donc les systèmes de sécurité, qui a été touché. Une attaque coordonnée sur quatre points du réseau à grande vitesse dans quatre départements : le Pas-de-Calais, l'Eure-et-Loir, l'Yonne et la Meurthe-et-Moselle, affectant trois lignes TGV (Atlantique, Nord et Est).
Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une source proche du dossier citée par l'AFP. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence.
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