"J'appelle publiquement tous les propriétaires à baisser les loyers de 5 euros par mois". C'est le souhait émis par Emmanuel Macron lors d'un discours devant les préfets, mardi 5 septembre à l'Elysée, pour compenser la baisse des APL décidée pour fin 2017 par le gouvernement. Une petite phrase qui a suscité du scepticisme, tant les professionnels de l'immobilier que les défenseurs des locataires. Le directeur de l'Union nationale des propriétaires immobiliers, Pierre Hautus, parle même sur RTL d'une "annonce catastrophique". Il poursuit : "On a aujourd'hui un président de la République qui donne les indications aux bailleurs pour établir leurs loyers. Pour un candidat qui était contre l'encadrement les loyers, notamment à Paris (...), il organise aujourd'hui l'encadrement national des loyers forfaitairement".
"Il y a quand même quelque chose sur laquelle tout le monde s'accorde dans ce pays depuis des années : les APL conduisent à des augmentations de loyer parfois artificielles", lui répond Aurélien Taché. "Si ce système d'aide au logement doit être revu, il est normal que les locataires n'en supportent pas seuls la baisse", ajoute le député La République En Marche du Val-d'Oise.
"Les propriétaires ne contestent pas ce côté inflationniste des APL, mais il n'est pas aussi généralisé qu'on pourrait le penser", conteste Pierre Hautus, qui regrette que les bailleurs n'aient pas été concertés avant l'annonce d'Emmanuel Macron.
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