Rassemblés contre le projet de réformes des 35 heures, les syndicats de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris appellent ce jeudi 21 mai à une grève qui devrait s'annoncer massive. En cause, le projet de réorganisation des 35 heures de Martin Hirsch, une réforme qui mécontente tous les syndicats (CGT, SUD, FO et même la CFDT) qui, fait rare pour être souligné, ont fait front commun avec la CFE-CGC, la CFTC et l'Unsa.
"Notre effort à tous, c'est de s'organiser mieux", affirme Martin Hirsch. Invité d'Yves Calvi ce jeudi, le directeur général de l'AP-HP, veut rassurer les grévistes des hôpitaux de Paris. Le personnel hospitalier craint notamment la fin des 35 heures à l'hôpital et la fin des RTT avec ce projet de réorganisation proposé par Martin Hirsch.
Mais ce dernier l'assure : "Ce n'est pas la fin des 35 heures, c'est les 35 heures organisées autrement, ce n'est pas la fin des RTT". Selon lui, il y a de gros problèmes d'emploi du temps entre les différents employés des hôpitaux de Paris qui les empêcheraient d'exercer dans les meilleures conditions, et le patient en pâtirait. "L'organisation telle qu'elle est génère du stress pour les patients et pour le personnel. Donc il faut se redonner un peu de marge de manœuvre (...) C'est la conquête du temps perdu", résume-t-il. Car pour Martin Hirsch, lorsque la loi des 35 heures a été adoptée en France en 2000, elles n'a pas été adaptée au fonctionnement de l'hôpital, d'où cette volonté de réorganiser.
L'organisation telle qu'elle est génère du stress pour les patients et pour le personnel
Martin Hirsch
Et le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris de se défendre en rappelant que c'est le contribuable qui finance, c'est pourquoi il n'a pas "le droit de gaspiller les cotisations maladies" et malgré le manque de moyens, le "gouvernement ne va pas augmenter" ces cotisations.
"On va y arriver parce qu'on aime tous l'hôpital public et on va le sauver", promet-il, avec le soutien de sa ministre, Marisol Touraine, qui selon lui, "a envie que ça se passe bien" et ne veut pas que "l'AP-HP disparaisse". La ministre de la Santé qui a rappelé à l'occasion de l'ouverture, mardi, des Salons Santé Autonomie à Paris, qu'il n'était "pas question de remettre en cause le cadre réglementaire" des 35 heures.
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