La maire de Paris, Anne Hidalgo, pense intenter des poursuites contre la chaîne de télévision Fox News. Cette dernière a diffusé de fausses informations sur la ville de Paris. C'est une nouvelle preuve du fossé qui existe entre deux modèles démocratiques, le Français et l'Anglo-saxon.
Les poursuites d'Anne Hidalgo contre Fox News ont peu de chance d'aboutir
Alexandra Szacka
La France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont beau tous se considérer comme des sanctuaires de la liberté d'expression et être du même côté de la barricade dans la lutte contre le terrorisme, ils n'en finissent plus de découvrir la profondeur de leurs différences.
Ces reportages soit-disant au sein des "No go zone" parisiennes, ces quartiers où règnent la charia et la violence, ont provoqué à juste titre l'indignation. Une telle poursuite comme celle d'Anne Hidalgo a peu de chances d'être gagné.
C'est aux États-Unis que la liberté d'expression jouit de la protection la plus forte. Garantie par le premier amendement de la constitution, la liberté d'expression à l'américaine donne même le droit de dire des choses fausses.
Dans la tradition anglaise et américaine, se moquer de la religion et de celle des autres est trop sensible.
Alexandra Szacka
C'est difficile à comprendre en France où, malgré les apparences, la liberté d'expression est très encadrée et même limitée. La France autorise les fesses nues du prophète mais interdit la négation de la Shoah. Cela est difficile à expliquer à un Anglo-Saxon. Là-bas, les deux sont autorisés mais se pratiquent peu. Une sorte d'auto-censure prévaut largement dans les médias d'où la non-publication des caricatures dans Charlie Hebdo.
Dans la tradition anglaise et américaine, se moquer de la religion et de celle des autres est trop sensible. Ma liberté d'expression s'arrête là où commence celle de l'autre.
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