Après deux jours d'incidents et de dérapages racistes, consécutifs à l'agression de deux pompiers et d'un policier et au saccage d'une salle de prière, les manifestations sont interdites à Ajaccio jusqu'au 4 janvier. Le préfet de Corse a pris un arrêté en ce sens pour "rétablir la sérénité qui a manqué ces derniers temps".
Ce dimanche 27 décembre, au lendemain de cette manifestation où des slogans xénophobes se faisaient entendre, la tension semble être redescendue. Ainsi, à la la mi-journée, le calme est revenu dans le quartier populaire des Jardins de l'Empereur, où sont survenus les incidents. Seul un fourgon de gendarmerie est posté devant l'entrée de la salle de prière où il reste encore des stigmates des débordements de Noël : le rideau de fer est encore défoncé et la porte d'entrée en verre est totalement saccagée.
Chez les habitants, l'incompréhension reste totale. "Ces débordements n'ont pas lieu d'être. C'est stigmatiser toute une communauté... Ça ne devrait pas être ça, l'image de la Corse", regrette Sébastien qui habite le quartier et a fait un détour pour constater les dégâts.
À l'intérieur du lieu de culte, le responsable se tient debout sur les tapis de prière car la salle de prière est à nouveau ouverte. Autour de lui, on distingue encore quelques climatiseurs arrachés et des meubles défoncés. Mais tout le reste a été rapidement remis en ordre avec l'aide de quelques habitués. "En concertation avec les fidèles, on a décidé de vivre normalement et de continuer comme d'habitude. Au début, on était sous le choc. Mais ça s'est calmé un petit peu", explique le responsable au micro de RTL.
Dans le quartier et ses alentours, plusieurs gendarmes quadrillent le secteur pour empêcher tout rassemblement. Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs appels ont d'ores et déjà été lancés pour une nouvelle manifestation prévue à 14 heures. Officiellement, il s'agit d'un rassemblement organisé en soutien aux pompiers et au policiers agressés.
Quelque 300 manifestants se sont donc massés dimanche après-midi à l'entrée des Jardins de l'Empereur à Ajaccio, un quartier populaire "sanctuarisé" par la police après un arrêté préfectoral y interdisant toute manifestation. Bloqué par un important dispositif de police, notamment un véhicule équipé de barrières barrant la chaussée, le rassemblement demeurait calme, a constaté un journaliste de l'AFP.
Côté enquête, un deuxième habitant du quartier des Jardins de l'Empereur, a été placé en garde à vue dimanche dans le cadre de l'enquête sur des incidents survenus dans l'après-midi du 24 décembre, a indiqué une source judiciaire. Quelques heures plus tôt, un premier jeune homme, âgé comme le second d'une vingtaine d'années, avait été interpellé dans le quartier pour être interrogé sur des événements qui se sont produits dans l'après-midi qui a précédé l'agression de deux pompiers et d'un policier. Selon cette même source, le second jeune homme s'est présenté de lui-même aux policiers, mais rien ne permet pour l'instant de relier ces jeunes gens à l'agression des fonctionnaires
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