Des informations "fantaisistes et farfelues". C'est ainsi que le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa qualifie les récentes révélations de Mediapart. Selon le site d'informations, la banque était au courant des agissements de Jérôme Kerviel. Ce que l'ex-trader clame depuis le début...
Frédéric Oudéa a choisi la réunion annuelle des actionnaires de la Société Générale à Paris, ce mardi 19 mai, pour réagir aux derniers rebondissements. "Ce n'est évidemment pas un coïncidence, cette année encore l'assemblée générale est utilisée par certains comme une caisse de résonance", a dénoncé Frédéric Oudéa.
Une affaire douloureuse pour vous, nos actionnaires, pour nos clients, notre banque, nos salariés.
Frédéric Oudéa, patron de la Société Générale
"Nous sommes lucides sur l’instrumentalisation qui est faite par certains de cette affaire, si douloureuse pour vous, nos actionnaires, pour nos clients, notre banque, nos salariés, et nous savons que ces offensives médiatiques peuvent se poursuivre y compris dans des formes outrancières, et parfois, peu respectueuses de la crédibilité de nos institutions", a-t-il poursuivi.
"Ce week-end, donc, un site d'info a publié un texte mettant en cause la Société Générale et moi-même au passage pour la première fois et de façon totalement farfelue et fantaisiste, sur la base d'une information dont nous ne disposons pas, cette diffusion d'information pouvant relever, le cas échéant, de la violation du secret de l'instruction", a commenté le patron.
Frédéric Oudéa était le PDG de la banque jusqu'à la veille de l'assemblée générale, où la direction a été scindée avec l'arrivée de Lorenzo Bini Smaghi à la présidence du groupe.
Le DG de la banque a ensuite cité une partie des conclusions de l'enquête du commandant de police Nathalie Le Roy, en 2008, qui concluait à l'époque à une dissimulation de la part de Jérôme Kerviel.
"Il n'y a pas d'affaire pénale de la Société Générale, dans l'information parue depuis deux jours, aucun fait nouveau n'est apparu, seulement l'exploitation médiatique d'une audition dont personne ne connaît le contenu sinon le juge", a-t-il affirmé.
Pour prouver que les dirigeants de la Société Générale savaient ce que tramait Jérôme Kerviel, Mediapart cite Nathalie Le Roy, qui avait été chargée de l'enquête. Ce témoignage apporte un éclairage nouveau sur l'affaire et a amené l'avocat de l'ancien trader à demander l'annulation de sa condamnation.
Ces nouveaux éléments ont émergé dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en juin 2014, pour "escroquerie au jugement", "faux" et "usage de faux", après une plainte de Jérôme Kerviel.
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