Affaire Bygmalion : pas de "surfacturation" ni "rétrocommission" assure l'avocat

L'avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve, a réfuté mercredi 21 mai toute "surfacturation" ou "rétrocommission" dans les prestations de la société de communication auprès de l'UMP, dans une brève déclaration à l'AFP.

"Toutes les prestations qui ont été faites pour l'UMP l'ont été en toute transparence", a ajouté Me Maisonneuve. De nombreuses interrogations ont été soulevées, au sein même de l'UMP, après des révélations la semaine dernière de Libération sur le règlement par le parti de près de 20 millions d'euros à Bygmalion en 2012, pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Une première enquête du Point avait déjà accusé le président de l'UMP Jean-François Copé de favoritisme à l'égard de Bygmalion, fondée en 2008 par deux de ses proches, Guy Alvès et Bastien Millot. Dans son enquête, Libération assure que certains des événements rétribués par l'UMP à Bygmalion semblent fictifs, comme cette conférence du 30 mai 2012, postérieure à la présidentielle, facturée 299.000 euros et à laquelle le député UMP Pierre Lellouche est supposé avoir été l'intervenant principal. Or, le parlementaire, qui sera entendu comme témoin lundi, a réfuté y avoir pris part.

"Il n'y eu ni surfacturation, ni retrocommission", a affirmé l'avocat de Bygmalion, dans sa déclaration. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après les révélations du Point en février. La société Bygmalion est mise en examen pour "recel de favoritisme" dans un autre dossier, celui des contrats passés avec France Télévisions alors que son fondateur, Bastien Millot, venait de quitter le groupe audiovisuel public.