A69 : le chantier encore retardé à cause d'"une énorme bourde" selon les opposants

Un pont sur le chantier de l'A69 va être détruit et déplacé, car trop haut d'un mètre. Si le concessionnaire tente de dédramatiser la situation, selon les opposants, cette bévue va augmenter le retard estimé à un an sur le chantier.

Des opposants à l'autoroute A69

Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

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Depuis plusieurs mois, le chantier de l'A69, qui doit relier Toulouse à Castres à partir de fin 2025, fait l'objet de vives contestations par les mouvements écologistes et des scientifiques. Ils dénoncent d'une seule voix un projet anachronique et destructeur de biodiversité, à l'heure du changement climatique.

Ce chantier va encore être retardé. Et cette fois-ci, les opposants n'y sont pour rien. Un ouvrage, quasiment terminé, a commencé à être déconstruit depuis mardi 24 septembre. Car il est trop haut d'un mètre. La boulette d'un géomètre, d'un ingénieur ou d'un chef de chantier.

En fait de pont tel qu'il est - sept mètres de large sur 40 de long - il servirait plutôt de barrage. Il va donc falloir le déplacer pour pouvoir creuser dessous. Un "chef-d'œuvre d'incompétence" selon les opposants.

Atosca, donneur d'ordre et concepteur de l'autoroute, tempère. Évoquant un simple aléas de chantier. Ce pont n'est l'un que des 200 ouvrages d'art composant les 53 kilomètres de l'A69. Le surcoût sera minime, et cette (petite) erreur d'un mètre ne va pas retarder le chantier.

Sauf que ce pont aurait dû être mis en service... en janvier dernier. Et qu'il pourrait ne l'être qu'en janvier prochain. Pour le surcoût, les opposants en conviennent amèrement : cela devrait coûter quelque centaines de milliers d'euros. Ça fait cher le mètre, certes, mais ce n'est pas grand chose face au coût global de cette autoroute de la discorde : 450 millions d'euros de budget initial.

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