Agriculture : le système D au service de l'environnement

CHRONIQUE - S'ils sont de plus en plus high-tech, les agriculteurs font encore appel au bon sens, souvent très efficace notamment pour préserver l'environnement.

Les agriculteurs font souvent appel au bons sens

Crédit : AFP / Archives

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Le Salon international de l'agriculture, qui se tient jusqu'à dimanche à la Porte de Versailles à Paris (en partenariat avec RTL), démontre à quel point les agriculteurs font aujourd'hui appel aux dernières technologies. Mais à côté de la high-tech, ils font toujours appel au bon vieux système D, notamment à des fins écologiques.

Cuvette jaune versus charançon

Il y a, par exemple, la technique de la "cuvette jaune", utilisée par les producteurs de colza. C'est une banale cuvette en plastique qu'ils posent dans leur champs. Elle leur permet de savoir quand exactement ils vont devoir traiter leur culture contre un méchant parasite qui s'appelle le charançon. Dans la cuvette jaune à 4 euros, ils mettent un peu d'eau et du produit vaisselle (quelques goutte suffisent). Elle est jaune car cela attire les insectes. Ils vont les confondre avec le colza. Le liquide vaisselle les empêche de repartir.

Tous les deux jours, l'agriculteur va surveiller sa cuvette. Quand il trouve noyés des charançons, il se met en alerte et sait qu'il va devoir bientôt traiter. Cela permet de mettre juste ce qu'il faut de pesticides. Cela s'appelle de l'agriculture raisonnée. Regardez si vous traversez une région ou il y a du colza : vous verrez des cuvettes jaunes.

Autre technique pour savoir quand les limaces attaquent : un petit tapis carré et humide. Les limaces viennent s'y réfugier. L'agriculteur vient les compter régulièrement.

Observation par satellite

Pour savoir s'il faut ajouter ou non de l'engrais (de l'azote), il y a les analyses de la terre. Encore plus high-tech même, l'observation de la couleur du champ par satellite. Mais il y aussi une bonne vieille balance. Le producteur coupe un mètre carré de colza, le pèse. Cela fait en moyenne un kilo. Si c'est plus, pas besoin d'azote ; s'il est trop léger, il faut en mettre.

Avec quelques euros et du bon sens, les agriculteurs font souvent de grosses économies de produits, et c'est meilleur pour l'environnement.