Affaire Vincent Lambert : Nicolas Duvauchelle pour que l'avis de la conjointe soit privilégié

Le Conseil d'État a réclamé ce vendredi une nouvelle expertise médicale afin de statuer sur le cas de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif chronique depuis 2008.

"Si j'étais à la place de ce monsieur, ce que je ne souhaite pas, j'aimerais bien finir mes jours dans la dignité, plutôt que d'être là à attendre", a réagi samedi . L'acteur, rédacteur en chef d'un jour du Journal Inattendu de Marie Drucker, a décidé d'interroger André Comte-Sponville sur la question de la fin de vie.

L'affaire Vincent Lambert "juriquement sans issue"

La première question visait à savoir s'il existe une priorité entre les désirs des proches des patients. Le philosophe et membre du comité consultatif national d'éthique estime qu'"apparemment pas, parce que sinon le tribunal aurait tranché dans un sens différent".

Il faudrait évidemment privilégier, s'agissant d'adultes, l'avis de la compagne ou du compagnon

André Comte-Sponville

"Cet homme a 38 ans, il est majeur depuis longtemps, a rappelé André Comte-Sponville. Il n'a pas choisi ses parents. Il a choisi sa compagne. Et donc, à mon sens, il faudrait évidemment privilégier, s'agissant d'adultes, l'avis de la compagne ou du compagnon". "Je suis tout à fait d'accord avec cela", a renchéri Nicolas Duvauchelle.

"La loi ne permet pas de trancher, parce que ce malheureux Vincent Lambert n'avait pas écrit de directives anticipées, et n'est pas en fin de vie", a expliqué André Comte-Sponville. Âgé de 38 ans, "il a devant lui une espérance de vie de 40 ou 50 ans". D'après l'avocat de ses parents, il n'est pas malade mais très lourdement handicapé. "Donc il ne rentre pas dans le cadre de la loi Leonetti. La situation étant juridiquement sans issue, cela confirme qu'il faut une nouvelle loi."