Donald Trump met au moins tout Hollywood d'accord : personne ne semble l'apprécier. Lors des Golden Globes 2017 à Los Angeles, dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 janvier, les actrices n'ont pas hésité à mettre en garde leurs semblables sur la présidence qui les attend. Le successeur de Barack Obama va prendre en main le pays à partir du 20 janvier prochain, après une campagne électorale mouvementée et souvent provocatrice, notamment envers les femmes.
À l'approche de la date fatidique, les discours se multiplient. Notamment lors de grands événements médiatiques comme cette première cérémonie de récompenses depuis l'élection, et qui se déroulent devant un parterre de stars planétaires. La soirée a pris une tournure très politique quand les acteurs et actrices récompensés ont donc pris le micro à charge contre le 45e président des États-Unis d'Amérique.
À commencer par Viola Davis. L'actrice primée du Globe de la meilleure actrice dans un second rôle, a eu des mots forts pour parler de cette élection, avec, à la fin, un appel de remise en question générale de la société. "Je pense que c'est plus grand que lui (Donald Trump, ndlr). Je pense que c'est notre responsabilité de maintenir ce que veut dire être américain, ce qu'est l'Amérique et la vérité sur ce qu'implique le fait de poursuivre le rêve américain", rappelle-t-elle notamment.
"Je pense que l'Amérique elle-même est une affirmation, mais nous avons échoué parce que c'est impossible d'avoir quelqu'un qui n'est pas une extension de notre système à la tête du pays. Du coup, qu'est-ce que ça dit de nous ?", interroge enfin l'actrice avec recul et lucidité.
La Française sacrée meilleure actrice dans un film dramatique, Isabelle Huppert, a elle aussi ajouté son grain de sel. Même si elle n'est pas directement concernée par cette élection, la comédienne a rappelé qu'il "y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières", faisant ainsi référence au mur que veut construire le chef d'État à la frontière mexicaine.
C'est aux stéréotypes des genres que l'actrice de Westworld, Evan Rachel Wood, s'est attaquée sur le tapis rouge. Alors que les séances photos de ce genre de cérémonies pailletées sont généralement le théâtre d'un défilé de robes toutes plus originales et glamour les unes que les autres, et l'occasion pour les célébrités d'être plus resplendissantes que jamais, Evan Rachel Wood a fait un autre choix.
Dans le nuit de dimanche à lundi, l'actrice a débarqué en costume trois pièces. Sur son compte Twitter, elle a posté la raison pour laquelle, cette fois-ci, elle n'était pas dans ses habits de princesse : "J'ai porté une robe à chaque fois et j'adore ça. Je n'essaye pas de protester contre les robes, mais je veux être sûre que les petites filles et les femmes savent que ce n'est pas une obligation d'en porter". Le message est passé.
C'est dans une ode à la diversité que l'actrice Tracee Ellis Ross a, elle, contribué. Elle a commencé par dédier son prix à "toutes les femmes, les femmes de couleur, les personnes de couleur, dont les histoires, idées, pensées, ne sont pas toujours considérées comme valables ou importantes. Mais je veux que vous le sachiez : je vous vois. Nous vous voyons", a-t-elle ajouté avant de conclure : "C'est un honneur d'être dans cette série, Black-Ish, qui continue à étendre la manière dont on nous connaît, on nous voit, et de montrer la magie, la beauté et la ressemblance d'une histoire et d'histoires qui se situent là où l'industrie ne regarde pas d'habitude".
Le Golden Globe du discours le plus engagé revient toutefois à Meryl Streep. Récompensée pour l'ensemble de sa carrière, l'actrice de 67 ans est montée sur scène pour entamer une charge à la fois violente et émouvante contre Donald Trump. Elle met principalement en garde ses semblables sur les conséquences de son mandat. "Mais c'est quoi Hollywood ? Juste des gens qui viennent d'ailleurs", commence-t-elle pour ensuite énumérer une liste d'acteurs renommés et de rappeler leurs origines diverses. "Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art".
Revenant sur un épisode qui l'a particulièrement choquée pendant la campagne présidentielle, Meryl Streep prévient aussi que "l'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants". Un discours que l'actrice conclut par un hommage à la liberté de la presse, rappelant l'importance d'avoir des journalistes indépendants pour la démocratie.
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