C'est l'événement musical de la semaine : Phil Collins a fait son grand retour sur une scène parisienne. Treize ans après sa tournée d'adieux, le chanteur de 66 ans est réapparu le 18 juin au soir à l'AccorHotels Arena de Paris. Il a ainsi donné le premier d'une série de cinq concerts complets dans la capitale française de sa tournée Not Dead Yet Live.
Il avait pourtant annoncé qu'il s'arrêtait. Mais après des années d'errance alcoolisées, de problèmes de dos, de surdité, de couple, Phil Collins est là. Il s'avance - sans musique - aidé d'une canne sur la scène parisienne. Petites lunettes rondes, chemise et pantalon noir, il s’assoit et prend la parole : "Je sais que j'avais dit avant que j'en avais fini avec les tournées et les spectacles, mais vous m'avez manqué." Et c'est avec Against All Odds que démarre la soirée.
Take A Look At Me Now est d'ailleurs la formule qui a donné son nom aux rééditions de tous ses albums en 2016, la formule qui sert de fil rouge. Phil Collins - sans fard - ne ment pas à son public. Il passera toute la soirée dans un fauteuil en cuir noir. Il ne peut plus jouer de batterie. Toutefois la ferveur est immense dans la salle. Première surprise : la voix est intacte. Deuxième surprise : une setlist idéale. Il enchaîne avec Another Day In Paradise, One More Night, Follow You Follow Me et Invisible Touch empruntés à la discographie de son ex-groupe Genesis. Il joue vingt morceaux au total, dont quelques raretés : il n'avait pas chanté Only You Know And I Know depuis 1995, et Can't Turn Back The Years depuis 1997.
Il a,certes, perdu quelques aiguës, son chant est un peu plus rond et suave. La métamorphose est hallucinante entre les vidéos des premiers concerts londoniens et Paris, tant mieux pour nous. Phil Collins est toujours aussi bien entouré : le bassiste Leland Sklar et le guitariste Daryl Stuermer sont là. On compte également trois choristes et dix musiciens, dont quatre cuivres qui réveillent Bercy après une première demi-heure assez calme avec Hang In Long Enough, extrait de l'album But Seriously vendu à 22 millions d'exemplaires en 1990.
On peut également compter sur un nouveau batteur, qui ouvre notamment la seconde partie avec un duo en compagnie du percussionniste Luis Conte. Ce nouveau batteur s'appelle Nicholas Collins, 16 ans et c'est le fils de Phil Collins, impressionnant de technique. Il manque encore un peu de puissance ou de finesse parfois, mais quelle émotion de voir un père passer le flambeau ainsi. Phil Collins avait évoqué ce choix en octobre 2016 : "l'idée me terrifie, je lui en ai parlé longuement, mais il est très confiant [...] Vous savez quand vous adorez jouer, vous savez ce que vous avez à faire".
Dans cette deuxième partie, on entend In The Air Tonight, You Can't Hurry Love, Dance Into The Light. Et Something Happened on The Way To Heaven. Phil Collins n'oublie aucune époque et pioche dans chacun de ses sept albums studios. Un concert best of enlevé, coloré, sans temps mort, cuivré à souhait bien que très fidèle aux arrangements originaux parfois un poil daté. Le concert réserve aussi des moments suspendus comme un duo entre père et le fils, au piano sur You Know What I Mean, pépite extraite de son premier album studio Face Value. Après deux heures de live, tout le monde était sous le charme, sexagénaire ou trentenaire.
Phil Collins chante encore le 20, 22 et 23 juin à Paris Bercy, mais c'est complet. Son autobiographie Not Dead Yet est elle encore disponible aux Éditions Michel Lafon.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte