Moi, je dis "pouce". Pouce à nous tous, qui tendons de plus en plus souvent le nôtre vers le bas, de pouce, pour demander la mort du gladiateur. De nouveaux gladiateurs : je veux notamment parler des politiciens. Ce n'est pas parce qu'ils se permettent beaucoup que nous devons, nous, tout nous permettre avec eux. Oh bien sûr, nous ne faisons pas vraiment le geste, mais dans l'esprit, "on" y est. Et quand je parle d'"esprit" je me comprends, attendu que l'époque en manque précisément cruellement !
Ils sont où, ces mots féroces mais obligatoirement intelligents, que savaient autrefois manier les Churchill, les De Gaulle, les Jaurès, les Clemenceau ? Outre l'obligation d'être efficaces, ils avaient celle d'être brillants.
Souvenez-vous du président Félix Faure, mort pendant que sa maîtresse lui faisait une gâterie, d'où ce mot attribué au même Clemenceau "il voulait être César, il est mort Pompée", du nom d'un empereur ayant plus brillé par ses bijoux que par son génie. C'était cruel, mais jubilatoire. Le même Clemenceau rajoutant "il est retourné au néant dont il n'aurait jamais dû sortir".
De la cruauté, la campagne 2017 en a. Elle a toutefois moins d'esprit. Nettement. Et infiniment moins de respect démocratique. Nous admettons de moins en moins les vrais débats d'idées, que nos institutions et le jeu démocratique autorisent pourtant. C'est, ici, un Fillon se retrouvant si on ose dire "roulé dans la farine", pour reprendre l'expression populaire au sens le plus littéral du terme. Ce sont, là, des politiques de tous (dé)bords qui se font traiter de connards. Sans oublier, hier, cette jeune Femen acharnée à faire taire Marine le Pen. Qu'en déduire ?
Qu'il est urgent de citer à comparaître Voltaire, qui avait écrit "je ne partage pas vos idées, mais je me battrais pour que vous puissiez les exprimer". Sont légalement seulement interdits, pas vrai, tous les propos sortant du cadre et du jeu démocratique. Et c'est nous tous qui devrions précisément rester sans voix quand on empêche "qui que ce soit" de parler. Peu importe ce qu'il dit, à gauche comme à droite, puisque nous avons la possibilité de lui répondre. En France surtout.
Il est où cet humour qui compense nos humeurs ?
Isabelle Morini-Bosc
Et plus que le droit, nous avons le devoir de trouver exécrable ce "fond de l'air" qui "tourne à l'aigre". Il est où, cet humour qui compense nos humeurs ? Justement, vous savez quoi ? Plutôt que de déprimer en nous voyant tous "battre la campagne" de sale façon, je vais relever le défi d'un collègue suédois qui s'intéresse autant au président français à venir qu'à notre François sortant, notre inoxydable François Hollande que Dominique Besnehard aimerait faire jouer dans la saison 3 de sa série Dix pour cent. Ce correspondant de Stockholm à Paris m'a ainsi adressé ce matin par mail une histoire drôle, me précisant, "oseras-tu la raconter ?". Mais bien volontiers, camarade syndiqué, bien volontiers.
Surtout en période pascale et bien que je déteste par principe les histoires où il est question de "vie et de mort". Tant pis, c'est parti... Dans cette "vanne", François Hollande se rend en Israël, où il décède d'une crise cardiaque. Les pompes funèbres déclarent dès lors aux diplomates français qu'ils peuvent, soit rapatrier le corps pour 50.000 euros, soit l'enterrer en Terre Sainte pour seulement 100 euros. Les diplomates ayant choisi le rapatriement onéreux, le croque-mort s'étonne : pourquoi opter pour la solution coûteuse au lieu de garder notre président dans un endroit béni pour cent euros seulement ?
Réponse des diplomates : "Surtout pas, malheureux ! Il y a 3.000 ans, un autre leader d'opinion a été enterré ici. Sauf que 3 jours plus tard, il est ressuscité d'entre les morts. Et là, nous ne pouvons pas prendre le risque". On est d'accord, c'est bête et méchant. Mais il y a au moins un effort de création à saluer et souligner. J'irai plus loin : si vous avez d'autres blagues aussi politiquement incorrectes et drôles, n'hésitez pas à en faire bon usage... en me les envoyant, ct'e bonne blague !
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