Iran, Irak, Yémen, Somalie, Soudan, Libye et Syrie... Le décret adopté par la nouvelle administration américaine oblige depuis vendredi 27 janvier les compagnies aériennes ayant des vols à destination des États-Unis à refuser les passagers ressortissants des sept pays "bannis". Le texte très controversé est entré en application dès sa signature vendredi 27 janvier, interdit l'entrée aux États-Unis des ressortissants d'Iran, d'Irak, du Yémen, de Somalie, du Soudan et de Libye pendant une durée de 90 jours. Tous les Syriens sont, eux, interdits d'entrée sur le territoire américain jusqu'à nouvel ordre.
À Roissy-Charles-de-Gaulle, la compagnie française a bloqué l'accès de ses avions à 15 personnes, samedi 28 janvier. Air France a confirmé que ces passagers dont l'embarquement a été refusé sont des ressortissants de ces pays, "mais cela ne veut pas dire qu'ils venaient forcément de ces pays", a précisé le porte-parole. En transit, ces voyageurs ont été renvoyés vers leurs aéroports d'arrivée, aux frais de la compagnie.
"Nous avons pris en charge tous ces passagers, personne n'est bloqué à Paris, on a pris les dispositions nécessaires pour réacheminer ces personnes à leur point d'origine", a rassuré le porte-parole d'Air France qui précise que l'entreprise aérienne "ne fait que se conformer aux règles internationales qui régissent le transport aérien, qu’elle est tenue de respecter", indique-t-on dans un communiqué.
La compagnie tricolore a d'ailleurs été au coeur d'une polémique née sur Twitter dimanche 29 janvier après qu'une journaliste en partance pour New York a partagé la photo d'un panneau Air France pour le moins énigmatique. On y voit une liste d'une dizaine de noms de passagers à consonance arabe, priés de se présenter au comptoir Air France. La journaliste fait, peut-être un peu vite, le lien avec le décret explosif de l'administration Trump. Le tweet met le feu aux poudres et est partagé dans la foulée plus de 5.000 fois.
Contacté par le Huffington Post, Air France assure qu'il ne s'agit pas d'une application du décret anti-immigration. "Ces écrans sont installés aux portes d'embarquement de l'aéroport Roissy-CDG, terminal 2E, détaille un porte-parole de l'entreprise. Ils servent à régler des formalités administratives liées aux bagages, au surclassement, au formulaire ESTA pour entrer sur le territoire américain, etc. Les passagers de cette liste ne sont pas concernés par les conditions d'accès aux États-Unis. Ils ont tous embarqué".
Le décret, rebaptisé par ses opposants, "Muslim ban" (l'interdiction des musulmans), a provoqué une levée de boucliers outre-atlantique. De nombreuses manifestations spontanées ont eu lieu devant des aéroports américains ainsi qu'à Washington. Les manifestants exigeaient la "libération" des voyageurs refoulés.
La teneur du document a également provoquée des remous sur la scène internationale. Parmis les détracteurs, l'ONU ainsi qu'Angela Merkel ont dénoncé lundi 30 janvier, une loi visant les musulmans et allant à l'encontre des principes de l'aide internationale aux réfugiés : "La lutte nécessaire contre le terrorisme ne justifie en aucune manière de généraliser le soupçon contre les personnes en fonction de leur croyance, en l'occurrence ici des personnes de foi musulmane, ou en fonction de leur origine", a fustigé la chacelière allemande.
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