Avis de tempête à LucasFilm ? Le spin-off de Star Wars consacré au célèbre personnage de Han Solo semble être plus compliqué à mettre en place que prévu. Mardi 20 juin, les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller sont écartés du projet, tout juste cinq mois après le début du tournage, avant d'être finalement remplacés par le cinéaste américain Ron Howard. En cause, des "divergences artistiques" entre le binôme et la production qui seraient irréconciliables.
Cet énième rebondissement cristallise les complications plus profondes contre lesquelles l'équipe du film semble lutter depuis l'annonce du projet. Si réaliser un opus de la franchise Star Wars est toujours compliqué, on n'avait encore jamais vu la production autant empêtré dans les difficultés.
Surtout que celui-ci est très attendu des fidèles de la saga car il révélera enfin les origines du pilote du Faucon Millenium, que Luke et Obi-Wan Kenobi rencontrent dans la Cantina lors du premier volet, Un nouvel espoir.
Les fans ont dû attendre de longs mois avant de pouvoir mettre un visage sur les jeunes Han Solo, Lando Calrissian ou Sana Starros. Alors que le projet a été annoncé en décembre 2014, on apprend que le contrebandier prendra les traits d'Alden Ehrenreich, aperçu dans Ave Cesar, seulement un an et demi après. Le casting est ensuite révélé au compte-goutte au fil des mois. La photo de famille officielle, sur laquelle on peut voir l'interprète d'Han Solo, ainsi que Donald Glover, Woody Harrelson et Emilia Clarke, n'est diffusée qu'en février 2017 lorsque le tournage commence.
Les amateurs de la galaxie très très lointaine peuvent être rassurés de voir qu'autant de temps a été pris pour choisir les interprètes parfaits de leurs personnages favoris. Pourtant, il semblerait que tout ne soit pas gagné, tant pour le casting que pour l'équipe du film.
L'interprète principal n'aurait pas entièrement convaincu la présidente de Lucasfilm, Kathleen Kennedy. Quatre mois après le début du tournage, un coach artistique a été engagé pour aider Alden Ehrenreich. À la même période, le monteur Chris Dickens aurait également dû lâcher la table de montage et laisser sa place à Pietro Scalia, doublement primé aux Oscars pour La chute du faucon noir et JFK.
Lorsque l'on réalise un film sur un personnage aussi populaire qu'Han Solo, il faut faire très attention à la manière de le raconter. Disney et Lucasfilm ont parfaitement conscience du poids qui pèse sur leurs épaules et cherchent donc pendant un long moment la bonne tonalité à insuffler au film.
La surprise a été grande pour certains fans acharnés lorsque le duo de réalisateurs qui prendra la tête du projet est annoncé : Phil Lord et Christopher Miller étaient auparavant aux commandes des très déjantés La Grande Aventure Lego et 21 Jump Street. Cette annonce pouvait laisser présager un film plus léger et comique que ne l'étaient les précédents volets de la franchise.
Mais lors de leur éviction, des murmures contraires se sont élevés : selon le Hollywood Reporter, l'une des "divergences artistiques" concernait la vision du personnage principal. Une source anonyme s'insurgeait : "les gens doivent comprendre que Han Solo n'a pas une personnalité comique. Il est sarcastique et égoïste." L'écriture même du meilleur ami de Luke Skywalker seraient donc au centre de la discorde : la production s'est-elle ravisée pour faire un film plus sérieux que ce que, peut-être, proposaient Lord et Miller ?
Pour couronner le tout, le Hollywood Reporter rapporte une ambiance extrêmement tendue entre la production et les réalisateurs. Dès les premiers jours de tournage, l'ambiance était lourde : une source affirme que Lord et Miller avaient le sentiment de n'avoir "aucune liberté créative", devant travailler en suivant des "plannings très contraignants", sans avoir "assez de jours pour tourner chaque scène, et ce dès le début."
La méthode de travail du binôme de réalisateurs irritait également Lawrence Kasdan, le scénariste et producteur exécutif : "ils collaborent étroitement avec leurs acteurs et leur donnent beaucoup de libertés pour qu'ils délivrent les meilleures performances possibles. Lawrence Kasdan ne l'acceptait pas et exigeait que chaque ligne du script soit prononcée mot pour mot." L'incident de trop ? Le tournage d'une grosse scène pour laquelle les cinéastes n'utilisent que trois caméras, au lieu des quinze exigées par la direction.
Disney semble avoir succombé à la mode du reshoot, et peut-être que finalement ce n'est pas une mauvaise chose. Cette situation rappelle celle de Rogue One sorti en décembre dernier : plusieurs scènes avaient dû être tournées une seconde fois. La rigueur a somme toute payé : Rogue One a réussi l'exploit d'enregistrer un succès au box-office et de ravir critiques et fidèles de la saga. Les reshoots réalisés par Ron Howard seront, peut-être, salvateurs pour le film et pour les fans.
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