Hugh Jackman rend les griffes. Avec Logan, film de James Mangold en salles mercredi 1er mars, l'acteur australien dit adieu au personnage de Wolverine après 17 ans de bons et violents services. Dès les débuts de la promotion, le comédien de 48 ans a annoncé qu'il s'agirait de sa dernière apparition dans la peau du plus rebelle des X-Men, qu'il aura interprété dans pas moins de neuf longs-métrages ! De quoi générer beaucoup d'attentes dans l'esprit des fans, qui s'apprêtent à dire au revoir à celui qui a donné vie à cet illustre personnage Marvel.
Côté réalisation, on retrouve James Mangold, déjà aux commandes de Wolverine : le combat de l'immortel, deuxième volet de la trilogie consacrée au super-héros. Un retour qui n'empêche pas un profond renouvellement de la saga : Logan se distingue tellement de tous les films X-Men qu'il réussirait presque à s'imposer comme un long-métrage indépendant de ses prédécesseurs. Pour le meilleur.
Les fans ont été prévenus par la bande-annonce : jamais ils n'ont vu leur héros si mal en point. Vieilli, affaibli, seul et complètement désillusionné, Wolverine n'a plus rien du loup solitaire, féroce et énergique qu'ils ont connu. Il en va de même pour Patrick Stewart, le mythique Professeur X, qui passe du stade d'homme entre deux âges à l'esprit vif à celui de vieillard diminué.
Une évolution peu réjouissante des personnages qui permet un renouvellement complet de l'esprit de la saga. Les X-Men abandonnent leur statut de divertissement fantastique et familial pour rejoindre un registre beaucoup plus sombre - et non moins jouissif -, sublimé par des interprétations toutes en vulnérabilité auxquelles les deux acteurs ne nous ont pas habitués.
Néanmoins, un pan de la personnalité de Wolverine ne déroutera pas son public : son insatiable soif de violence. Pour les adieux du personnage, James Mangold a mis en scène un festival d'hémoglobine et de brutalité jamais égalé dans la saga de super-héros. Un autre aspect du long-métrage qui permet de donner à l'ensemble un goût plus adulte, plus noir et plus profond.
Sous ses airs de super-production américaine, Logan est peut-être l'un des longs-métrages les plus engagés de l'univers X-Men. C'est Laura, la mystérieuse petite fille au cœur des spéculations de fans depuis les débuts de la promotion, qui sert ce propos.
Depuis leur premier long-métrage en l'an 2000, les X-Men sont la métaphore assez évidente d'un fait de société : l'oppression des minorités. Ce nouveau personnage, interprété par la jeune Dafne Keen, pousse un peu plus loin la parabole jusqu'à lui donner un goût très actuel. Par ses origines et sa quête de liberté, elle sonne comme une personnification directe des conséquences de la politique migratoire de Donald Trump, son projet de mur entre le Mexique et les États-Unis et son décret anti-immigration.
Logan s'intéresse à une autre grande thématique : celle de la transmission. Entre le Professeur X et Wolverine d'abord, puis entre le super-héros et sa jeune protégée, ce sont des liens quasi-filiaux qui s'installent. Une conclusion qui ressemble presque à une promesse faite aux fans : il y aura toujours quelqu'un pour reprendre le flambeau.
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