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Des manifestants pro-palestiniens à la station Barbès, à Paris, le 19 juillet 2014.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Il aura fallu un peu plus d'une heure pour que le rassemblement dégénère. Plusieurs milliers de manifestants ont afflué ce samedi à Barbès, dans le nord de Paris, pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l'interdiction de cette manifestation par les autorités.
Une centaine de manifestants s'en sont pris aux CRS et gendarmes mobiles dans le nord de la capitale, entre Château Rouge et Barbès. Vers 19 heures, une source policière indiquait que 38 personnes avaient été interpellées pour "jets de projectiles et/ou violences". Quatorze policiers ont été blessés, selon cette source.
En début de soirée, les affrontements ont laissé place à un spectacle de désolation urbaine. Les boulevards autour de Barbès étaient recouverts de bris de glace, entre abribus et cabines téléphoniques détruites, et deux camionnettes de la RATP étaient calcinées au milieu de la chaussée, ainsi que des poubelles.
Selon une estimation policière vers 15h30, il y avait près de 3.000 personnes. La manifestation a rapidement dégénéré. Vers 16 heures, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre. Plusieurs centaines de manifestants ont jeté des cailloux et des bouteilles sur les forces de l'ordre, selon des journalistes de l'AFP.
Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de foule disparates dans les petites rues autour du carrefour Barbès, dans le nord de la capitale. Dans une grande confusion, plusieurs poubelles ont été jetées à terre et de nombreux magasins du quartier ont baissé leur rideau, pendant que les manifestants scandaient "Israël assassin! Hollande complice!", dans une atmosphère rendue irrespirable par les gaz lacrymogènes.
Les forces de l'ordre ont également retrouvés des mortiers. La Brigade anti-criminalité a été appelée en renfort pour ramener le calme, ont indiqué plusieurs journalistes sur Twitter.
La justice française a rappelé que le fait d'organiser un rassemblement interdit est passible d'une peine de six mois de prison et de 7.500 euros d'amende.
Et le président de la République lui-même a prévenu, depuis le Tchad où il se trouve en voyage, que "ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité". "J'ai demandé au ministre de l'Intérieur que ces manifestations ne puissent pas se tenir", a déclaré François Hollande.
"La solidarité avec les Palestiniens doit pouvoir s'exprimer à Paris", a rétorqué Sandra Demarcq, membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à maintenir son appel au rassemblement, après une interdiction qu'elle juge "illégitime et scandaleuse".
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