Le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, qui a interdit une manifestation pro-palestinienne prévue ce samedi 19 juillet dans la capitale, a appelé les citoyens à ne pas se rendre au rassemblement, sous peine d'être interpellé. Pour autant, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a maintenu son appel à manifester à partir de 15H00 à Barbès.
L'interdiction a été décidée après les heurts survenus dimanche dernier devant deux synagogues en marge d'un précédent rassemblement. Cette décision a été confirmée vendredi soir par la justice administrative, saisie par les organisateurs.
Bernard Boucault demande, dans un communiqué à ce que les gens respectent l'arrêté d'interdiction de cette manifestation de soutien à Gaza, faisant appel "au sens de la responsabilité de chacun". Si des manifestants "ou des contre-manifestants" tentaient d'y participer, ils prendraient le risque "d'être contrôlés, interpellés et remis à la justice", rappelle le préfet.
Le NPA "maintient l'appel à cette manifestation, car la solidarité avec les Palestiniens doit pouvoir s'exprimer à Paris", a affirmé à l'AFP Sandra Demarcq, membre de la direction, qui juge l'interdiction "illégitime et scandaleuse".
"On compte contourner cette interdiction. On va se rassembler à Barbès et tenter de partir en cortège et de négocier avec les forces de l'ordre un parcours sécurisé", a affirmé Alain Pojolat, membre du NPA, qui a négocié ces derniers jours l'organisation de la manifestation avec les autorités. "Il n'est pas question de se rendre près d'une synagogue", a-t-il précisé.
Sandra Demarcq a assuré : "On fera tout pour que les débordements ne se fassent pas. On est en lien avec d'autres organisations, qui sont dans le même esprit. Mais aujourd'hui, ce n'est pas nous qui mettons le feu aux poudres".
Le parquet de Paris a rappelé de son côté que le fait d'organiser un rassemblement interdit est passible d'une peine de six mois de prison. "On connaît les risques. Mais on considère que cette interdiction est une attaque contre un droit démocratique et élémentaire", a réagi la porte-parole du NPA, le seul parti politique à appeler ouvertement à manifester.
De vives contestations se sont néanmoins fait entendre du côté du Front de gauche, tant de la part du Parti communiste que du Parti de gauche.
Le Parti Communiste a dénoncé "une entrave gravissime et extrêmement préoccupante au droit de manifester, reconnu par la Convention Européenne des Droits de l'Homme, et à la liberté politique en général". Quant au Parti de gauche, il juge "qu'alors que le nombre de victimes civiles ne fait qu'augmenter, que les blessés se comptent par centaines, le fait de pouvoir dénoncer l'intervention militaire israélienne à Gaza fait partie de la liberté d'expression garantie par la Constitution".
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