Séraphin, commando parachutiste : "L'Armée sera toujours ma passion"

Le soldat, qui a rejoint l'Armée il y a près de dix-neuf ans, dit y éprouver "l'esprit d'équipe, l'aventure, la solidarité et le respect".

Un commando parachutiste dans l'Armée de l'air (illustration)

Crédit : Armée de l’Air

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Séraphin (c'est un nom d'emprunt) est commando parachutiste dans l'Armée de l'air. "J'y ai trouvé des qualités et une réponse qui correspondaient vraiment à l'époque, et encore aujourd'hui, à ce que je recherchais dans ma vie professionnelle : l'esprit d’équipe, l’aventure, la fraternité, la solidarité et le respect". Ces qualités, il les a d'abord expérimentées pendant ses deux années de volontaire service long (VSL) au Sénégal, d'où ses parents sont originaires. Après une courte période de retour à la vie civile, il décide de s'engager.

Depuis lors, il est membre des forces spéciales engagées pour les missions les plus délicates sur des théâtres extérieurs. "C’est difficile. Mais si sous prétexte que c’est difficile on ne le faisait pas, on ne vivrait jamais sa passion. Si on vient chez nous en se disant 'il y a de la lumière', on repart vite", souligne Séraphin.

Combattre le terrorisme, défendre les intérêts de son pays, protéger ses concitoyens : quand on risque sa vie pour son pays, il n'y a pas de place pour le doute. "On ne peut pas faire semblant dans ce type de métier, il faut être honnête envers soi, vous pouvez mentir aux autres, vous ne pouvez pas vous mentir", lance-t-il. Surtout quand on a une épouse et trois enfants qui doivent accepter l'absence et souvent l'angoisse.

"Papa, je suis fière de ce que tu fais"

Lors de son dernier départ, sa grande fille adolescente a fondu en larmes. Elle a senti que son père en était bouleversé. "Elle m’a dit : 'Papa, je suis fière de ce que tu fais'", souligne Séraphin avec douceur. Après ses périodes d’absence de plusieurs semaines, il faut de la patience et de la tolérance pour que chacun retrouve sa place dans la cellule familiale. "Ma femme dit parfois que j’ai toujours le bon côté avec les enfants, car je suis le sauveur, le champion qui est là. Je ne les ai pas vus pendant longtemps, donc j’essaie toujours au début d’être gentil et même un peu laxiste, même si ce n’est pas bon, sourit-il.

Séraphin sait aussi qu'un jour il lui faudra retrouver la vie civile, quitter cette seconde famille qu'est l'Armée. "Je sais que je vais partir. Il y aura des moments où j’aurais des larmes aux yeux, mais il n’y a pas de honte. D'autres ont éprouvé la même chose en partant. Cela prouve aussi que l’Armée a été une passion et ça le restera", conclut-il.

Portraits de personnes qui sont passionnées par leur métier et savent transmettre cette flamme : un colonel des sapeurs-pompiers, une sage-femme, ou encore un facteur d'instruments de musique, pour citer quelques exemples...

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