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Les industriels français n'ont jamais autant vendu de matériels militaires
ÉDITO - Le salon d'armement terrestre Eurosatory vient d'ouvrir ses portes près de Paris sur un record.
Un avion de combat Rafale (illustration)
La performance n'est pas étonnante sur la tendance. Elle l'est, en revanche, sur la performance. Sur la tendance, nous sommes dans une phase assez particulière. Le marché mondial de la Défense est au plus haut. L’instabilité au Moyen-Orient, les tensions générées par l’impérialisme chinois en Asie et les préoccupations des pays d’Europe centrale face au "Poutinisme" exacerbé alimentent les carnets de commandes. Ce qui n’était pas prévu, c’est la part de nos industriels. Le "made in France" est le grand bénéficiaire de cette évolution. Nos prévisions de ventes vont doubler dans les deux ans à venir. Avec un carnet d’ordre déjà verrouillé à 55 milliards d’euros, la France affiche la plus forte progression devant les États-Unis.
Qui sont nos meilleurs clients ? Sans surprise - ils tiennent l’actualité du marché militaire depuis plusieurs années -, on trouve l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Ils représentent à eux seuls un volume d’achat supérieur à celui de l’ensemble de l’Europe réunie. La deuxième destination de nos ventes est l’Inde. C'est un vieux client, mais un acheteur difficile. Les péripéties du contrat Rafale en sont le meilleur exemple. Suivent, ex æquo sur le podium, l’Australie avant même le contrat du siècle sur les sous-marins (un dossier à 34 milliards sur cinquante ans) et l’Égypte.
Impact décisif sur les emplois
Ce panorama est évidemment très évolutif, puisque nous sommes en attente de gros contrats pour des hélicoptères avec la Pologne, de sous-marins avec la Norvège, de Rafale avec l’Inde et de matériels de pointe avec le Koweït. Une diversification des acheteurs qui dégage l’horizon de nos industriels du secteur de la Défense pour plusieurs années.
Ces ventes record ont un impact décisif sur l’industrie et les emplois. Les 4.000 entreprises du secteur qui salarient 165.000 personnes (4% du total de l’emploi industriel du pays) devraient recruter près de 40.000 nouveaux collaborateurs d’ici fin 2018. Il s'agit tout simplement de répondre à ces nouvelles commandes. Nous serons, sauf coup de Trafalgar, les deuxièmes exportateurs mondiaux derrière les États-Unis dans les deux ans qui viennent. La filière après ces recrutements emploiera plus de 200.000 personnes. Un niveau lui aussi record.
Le bloc-notes
Information RTL : la Google Car sera pour la première fois visible en France lors du salon Vivatech à Paris, dès le 30 juin.
La note du jour
15/20 aux quatre scientifiques et ingénieurs français finalistes du Prix des Inventeurs européens. Avec mention et félicitations pour Alim-Louis Benabid et Helen Lee qui en sortent lauréats.
