Loi El Khomri : la jeunesse se mobilise le 9 mars contre la réforme du Code du travail

"Ce projet de loi va précariser les jeunes et donc l'objectif reste son retrait", assurait William Martinet, sur RTL, mardi 1er mars. D'après le président du syndicat étudiant Unef, "on sent une contestation très forte de la jeunesse". Ils risquent donc d'être nombreux, les jeunes, à se rassembler le 9 mars pour protester contre la loi El Khomri. 

En effet, une vingtaine d'organisations de la jeunesse a lancé un appel à la mobilisation. De l'Unef à Génération Précaire, en passant par le Mouvement des Jeunes Socialistes eux-mêmes, tous militent pour le retrait de ce projet déjà reporté. Dans un communiqué collectif, ils se révoltent : "Nous, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, jeunes chômeur.se.s, sommes déjà précaires pendant nos études et notre insertion professionnelle, il faudrait maintenant que nous acceptions d’être précaires à vie". Hors de question pour eux. C'est pourquoi, "à l’image de la mobilisation contre le Contrat Première Embauche, où la jeunesse avait fait reculer le gouvernement aux côtés des salarié.e.s, nous appelons à poursuivre le mouvement, notamment lors des journées de mobilisation intersyndicale."

Des manifestations dans toute la France

Après avoir lancé la pétition qui rassemble déjà presque 900.000 signatures, le site Loitravail.lol orchestre le mouvement de contestation en mettant en place une carte recensant tous les rassemblements prévus ce 9 mars. Plusieurs dizaines de manifestations sont déjà prévues dans tout l'Hexagone. En Île-de-France, un grand rassemblement est prévu à 14 heures, place de la République, à Paris.

Quelles perturbations prévoir ?

Mobilisation étudiante oblige, des universités, lycées et collèges risquent d'être bloqués le 9 mars prochain, mais ce n'est pas tout. Car si cette date a été retenue par les syndicats étudiants, c'est parce qu'elle permet de se montrer solidaires avec les organisations de la RATP et de la SCNF qui ont elles aussi appelé à la grève ce jour-là. Un débrayage qui n'est pas directement lié à la loi El Khomri mais qui porte aussi sur la détresse des salariés. Les syndicats du rail estiment en effet que les conditions de travail à la SNCF et la RATP se sont dégradées et que les salaires sont trop bas.