"Il faut aller jusqu'au bout." Invité de RTL, ce mercredi 2 mars, le ministre des Finances Michel Sapin s'inscrit dans la ligne du Premier ministre Manuel Valls concernant la réforme du Code du travail. "Il y a des éléments qui aujourd'hui sont trop contraignants pour la vie économique et donc pénalisent l'emploi et d'autres trop insécurisants pour les salariés. Il faut continuer", a lancé le ministre.
Lorsqu'il était ministre du Travail, Michel Sapin était porteur d'un texte sur la sécurisation de l'emploi, adopté en 2013. "Il n'a pas été adopté si facilement que cela, explique-t-il. Il y a eu des négociations et des accords et aujourd'hui plus personne ne le conteste. Il en sera de même de ce texte quand nous serons allés jusqu'au bout dans le mouvement, mais aussi jusqu'au bout dans le dialogue". Cette méthode jusqu’au-boutiste est également celle de Manuel Valls. Il y a une semaine, le Premier ministre faisait savoir, au micro de RTL, sa détermination à poursuivre à tout prix la réforme du code du travail.
Mais le président de la République a, depuis, nuancé cette détermination. "Rien ne serait pire que l'immobilisme ou de tout remettre en cause dans notre droit du travail", a déclaré François Hollande mardi 1er mars. En porte-à-faux, Michel Sapin rappelle la nécessité, selon lui, de privilégier "le dialogue". Il s'en réfère ainsi au ministre de l'Économie Emmanuel Macron, lequel affirme que la France, si elle veut bouger dans de bonnes conditions, doit le faire dans la négociation.
Tandis que les syndicats se mobilisent de plus en plus contre le projet de loi El Khomri, les étudiants s'apprêtent à descendre dans la rue. "Ce que nous pouvons nous reprocher, c'est de n'avoir pas laissé suffisamment, sur deux ou trois sujets qui ne résument pas toute la loi, la place suffisante à l'expression des opinions et à la négociation sur le texte final", reconnaît Michel Sapin, qui assure toutefois que cette période de négociations est désormais ouverte. Michel Sapin assure en ce sens que la méthode Manuel Valls est, pour lui, "la bonne méthode".
Stéphane Le Foll reproche aux industriels de l'alimentaire de tricher dans les publications de leurs comptes. "Il y a quelques années, sous une autre majorité, des réformes ont été introduites qui ont fait que les forts sont devenus plus forts et les faibles - les agriculteurs - plus faibles. C'est une des causes de la très grande difficulté sur les prix et les marchés", affirme Michel Sapin, qui compte "redonner de la transparence". Pour ce faire, Stéphane Le Foll a annoncé que les dispositions nécessaires seraient inscrites dans la loi Sapin 2, en cours d'élaboration. Michel Sapin promet que celle-ci sera discutée "avant l'été".
L'existence d'une "loi Sapin 2" est évidemment consécutive à la "loi Sapin 1", que le ministre qui lui prête son nom utilise comme exemple. Cette loi Sapin 1 date de 1993. "À l'époque, nous avons lutté contre une corruption qui existait, dans le financement des partis et des campagnes en particuliers. Nous avons donné les moyens à la justice de lutter contre cette corruption", se félicite le ministre. Désormais, "il faut lutter contre la corruption à l'extérieur car là, la France n'est pas bonne", reconnaît ce dernier.
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