La scène se déroule à la maternité de l'hôpital Bichat à Paris. Là, dans un siège incliné, un tout petit bébé est placé devant un écran. On lui propose simultanément des sons et des images qui correspondent ou pas au son. Par exemple, une syllabe répétée 4 fois est associée à une image contenant 4 points ou 12 points. Bingo ! Dès les premiers tests, les résultats sont flagrants. Lorsque le son et l'image correspondent ou sont proches, le bébé maintient clairement son attention pendant une trentaine de secondes, alors que face à un résultat incohérent il détourne le regard en moins de 15 secondes comme si quelque chose le gênait.
Trente-deux bébés de la maternité Bichat ont passé ce test. Trente corroborent l'hypothèse de départ de Véronique Izard, une chercheuse en mathématique au CNRS dont le magazine Doolittle nous propose le portrait ce mois-ci. Véronique a étendu son expérience à une centaine de nourrissons pour parvenir à une conclusion limpide : l'intuition mathématique existe dès les premières heures de la vie.
L'article pose alors les bonnes questions : si tous les bébés possèdent a priori cette intuition numérique, comment expliquer que certains se montrent d'emblée plus à l'aise avec les maths et d'autres beaucoup moins ? Les enseignants ont-ils conscience de l'existence de ces facultés de perception antérieures à la scolarisation et de leur rôle dans l'apprentissage du calcul ? Les progrès de la recherche devraient-ils nous amener à revoir notre conception de l'enseignement des maths ?
Réponse de Véronique Izard : "Si on comprend mieux pourquoi ça coince, il sera peut-être plus facile de trouver des solutions". La chercheuse et les bébés matheux, à lire dans Doolittle de décembre, alors que la presse revient largement ce matin sur le classement catastrophique des élèves français en maths. Nous sommes derniers de la classe européenne. "Le compte n'est pas bon", titre Libération, "Échecs et maths" pour le Courrier Picard. Et ce constat terrible de Jean-Francis Pécresse dans Les Échos : "Dans un monde dont les héros sont les scientifiques, le décrochage des écoliers d'aujourd'hui prépare l'effondrement de l'économie de demain".
Parce que cela sert de savoir compter. Et on en a quelques exemples dans la presse de ce matin. Libération révèle l'ampleur inédite d'un trafic de drogue importé d'Espagne avec la complicité de la police sous couvert de démanteler des réseaux. Une opération menée dans le dos du pouvoir judiciaire sur fond de guerre des services. Au départ on parlait de 7 tonnes de cannabis ; ce serait en fait 40 tonnes de shit qui auraient été importées en une seule fois par "go fast". Une enquête édifiante à lire dans Libé.
Savoir compter, c'est important aussi en politique. "La gauche, combien de divisions ?", se demande ce matin Pascal Coquis dans les Dernières nouvelles d'Alsace. "C'est la chienlit", lit-on en une de L'Express. Dans Le Figaro, ce ne sont pas des divisions mais des pourcentages qui font la une, "Fillon distance le FN, Hollande hors course". Et là pas besoin d'être fort en maths pour comprendre : 7,5%, le score de François Hollande si le premier tour de la présidentielle avait lieu dimanche.
François Hollande pas encore candidat mais qui a déjà dans
sa besace une proposition choc. Info de L'Obs ce matin. Plutôt qu'un revenu
universel, le président quasi candidat réfléchit à un patrimoine universel, qui
serait en fait un prêt initial garanti par l'État dont chacun disposerait comme
il l'entend, par exemple pour acquérir un logement.
Dans la presse aussi ce matin, une interview du benjamin de l'Assemblée
nationale. "Il a 27 ans, il arrive de la Sarthe, les traits réguliers et le
cheveu brun mi-long, il m'accueille d'un air sévère car ce garçon sourit peu",
écrit la journaliste en introduction de son entretien pour présenter ce nouveau
venu en politique, François Fillon ! Interview à Palace Magazine, oui oui la
revue de la boîte de nuit, l'entretien date de 1982 et il resurgit ce matin sur
Internet.
François Fillon parle de mai 68, de
son admiration pour le général de Gaulle, de cinéma et de musique. "Quand je
fais le bilan de mes goûts, je ne pense pas être le portrait robot du député
RPR, j'ai une passion pour Paco Ibanez dont j'ai découvert avec horreur il n'y a
pas longtemps qu'il était communiste, je me suis dit c'est épouvantable comment
puis-je l'aimer ? Et puis je continue à l'aimer."
Ultime question de Palace
Magazine : "Vous avez des jeans dans votre garde robe ?". Réponse : "Oui mais je ne les
mets pas souvent".
On termine chez le coiffeur. Avec un article qui va forcément vous
interpeller, voire vous défriser, après cette interview de François Fillon, une
enquête passionnante à lire sur le blog Les Décodeurs sur lemonde.fr, enquête
sur les noms de salon de coiffure en France. Qui n'a jamais souri ou levé les
yeux au ciel en passant devant un salon au nom en forme de jeu de mots plus ou
moins drôle, genre "Hair-mèche", "popul'hair", "cap tif", "récréatifs" ? Les Décodeurs ont voulu avoir des chiffres précis.
Résultat : 2.230
salons de coiffures en France contiennent "hair" ou "tif". Cela représente un
salon sur 10. Au palmarès des noms les plus répandus, 134 salons sont baptisés
"Créa-tifs", puis avec une cinquantaine de salons le nom "L'hair du temps". À
croire que la bosse de la créativité a connu le même sort que la bosse des maths.
Bon l'honneur est sauf : on a quand même la chance d'avoir sept salons dont le
nom comporte à la fois "hair" et à la fois "tif". La palme du plus original
revenant à un salon installé à Dijon, et qui s'appelle "Faudra Tif Hair".
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